VIE DE L'APÔTRE PAUL XV
VIE DE L’APÔTRE PAUL
Troisième voyage
(fin)
Comparution devant le
Sanhédrin : Actes 22 :30 à 23 :10
La conscience : Actes22 :30 -
23 :1
Puisque
la qualité de Romain de Paul ne permettait pas qu’on le soumette à la question,
le tribun, comprenant qu’il s’agit d’une question religieuse, décide de le
faire comparaître devant le Sanhédrin, tribunal religieux des juifs, espérant
ainsi se faire une idée plus précise des accusations portées contre lui.
Cependant, ce sera délivré de ses liens qu’il comparaîtra puisque ce procédé
était illégal pour un citoyen romain.
La
première parole que prononce l’apôtre devant cette assemblée est : «
je me suis conduit en toute bonne conscience jusqu’à ce jour devant
Dieu ». Qu’est-ce que cela signifie ? Qu’est-ce que la conscience ? C’est cette voix intérieure
qui vous dit si vous agissez bien ou mal. On a bonne conscience et par
conséquent on se sent dans la paix quand on agit selon ce que notre conscience
nous dit être bien. On a mauvaise conscience quand on va à l’encontre des
recommandations de cette voix intérieure. Mais cette voix de la conscience,
peut-elle être assimilée à la voix de Dieu ? Pas forcément. Lorsque Saul
de Tarse, en pharisien fanatique, persécutait l’église de Jésus-Christ, il
agissait conformément à l’enseignement qu’il avait reçu, et selon ce qui lui
paraissait bien, « en toute bonne conscience », jusqu’au jour où il a
été arrêté sur le chemin de Damas et a entendu la voix venant du
ciel : « je suis Jésus que tu persécutes ». Dès lors, sa
conscience a du être purifiée, transformée, réajustée au diapason de Dieu.
Paul
parle dans ses épîtres de gens dont la conscience est flétrie : 1 Timothée
4 :2 , faible : 1 Corinthiens 8 :12, souillée :
Tite
1 :15 Tout est pur pour ceux qui
sont purs ; mais rien n'est pur pour ceux qui sont souillées et incrédules,
leur intelligence et leur conscience sont souillés.
Il
exhorte ceux qui servent Dieu à conserver le mystère de la foi dans une conscience pure.(1 Tim 3 : 9), comme lui-même s’efforce d'avoir constamment une conscience sans reproche devant Dieu et devant
les hommes.(Actes 24 :16)
Dans ce monde
où les valeurs sont perturbées, où le mal est appelé bien, nous sommes
constamment en danger de nous laisser influencer par le climat ambiant.
Examinons-nous avec soin et demandons à Dieu de nous donner une conscience
toujours sensible et en accord avec ses normes à lui
Le faux pas :
Actes 23 :2-5
Cette seule
parole de Paul entraîne une réaction violente et injuste de la part du
souverain sacrificateur qui ordonne de le frapper. Ce fidèle serviteur de Dieu
est déstabilisé et il réplique d’une manière inappropriée avec emportement et
insulte. Encore une fois, la parole de Dieu ne nous présente pas de surhommes
désincarnés, mais des humains, sujets aussi à la faiblesse. Cependant Paul mis
en face de sa faute, montre sa grandeur spirituelle dans le fait que lorsqu’il
est repris, il reconnaît son erreur sur la base de la Parole de Dieu et s’en
humilie.
La stratégie : Actes 23 :6-10
L’intervention
du souverain sacrificateur après une seule phrase prononcée a démontré à Paul
que rien de ce qu’il pourrait dire pour expliquer sa position ne serait reçu.
Il opte alors pour un autre moyen de défense : renvoyer ses accusateurs
dos à dos. Il connaît bien les sujets de dissension qui divisent les membres du
sanhédrin. Il se réfère alors à ses convictions de pharisien concernant la
résurrection, convictions qui trouvent une démonstration éclatante dans
l’évangile par la résurrection de Jésus-Christ et l’espérance de la vie éternelle
en Lui. Le résultat était prévisible. C’est un déchaînement de violence verbale
qui risque de tourner en violence physique . Le tribun met son prisonnier
à l’abri et le débat est clos.
Cet épisode
nous amène à réfléchir à nos façons d’agir et de réagir lorsque nous sommes
menacés. Chacun de nous conviendra qu’il est capable, devant l’injustice, de
sortir de ses gonds, de donner cours à la colère et de prononcer des paroles
qui dépassent sa pensée au point d’être entraîné à pécher. Jésus lui-même a
averti ses disciples : Veillez et
priez, afin que vous ne tombiez pas en tentation ; l'esprit est bien disposé,
mais la chair est faible. (Marc 14 :38) Soyons donc vigilants dans la prière afin que l’Esprit de Dieu garde
en tout temps le contrôle de nos réactions. Demandons aussi au Seigneur de nous
communiquer sa sagesse, de nous inspirer les bonnes stratégie. Il a promis de
le faire. Faisons lui confiance et rendons lui grâce de ce qu’il est à tous
moment à nos côtés pour nous conseiller et nous conduire dans la bonne voie.
VIE DE L’APÔTRE PAUL
Quatrième voyage
En route pour
Césarée
La
vision de Paul : Actes
23 :11
Après cette journée
mouvementée, le Seigneur vient visiter son fidèle serviteur de façon toute
spéciale. Il ne revient pas sur le faux pas qu’il a commis. La faute a été
reconnue donc pardonnée. Et s’il lui dit : »Prends courage », ce
n’est pas nécessairement que Paul soit découragé mais Dieu a encore un
programme chargé pour lui et il est bon qu’il s’y prépare. Il ne doit pas se
laisser troubler par les évènements qui vont survenir car le Seigneur a décidé
de l’amener à témoigner jusqu’à Rome. On sait qu’il avait tant souhaiter avoir
l’occasion d’exercer son ministère dans cette grande ville capitale de
l’empire. Dieu va gérer jusqu’au plus petits détails du plan qu’il lui
présente, Paul peut donc rester dans la paix et être plein de courage en vue
des étapes qui vont suivre.
Le
complot : Actes 23 : 12-15
Parmi les juifs qui ont assisté à l’évènement de la
veille, certains sont restés extrêmement mécontents de la tournure des
évènements et du fait qu’ils n’ont pas pu obtenir la peine capitale pour Paul.
Ils vont donc tenter de faire justice eux-mêmes. Encore une fois, eux qui se
targuent d’être de fidèles observateurs de la loi semblent avoir oublié
Deutéronome 32 :35 : « A moi la vengeance, à moi la
rétribution ». Combien il vaut la peine de laisser le Seigneur régler
les conflits. Il est parfaitement juste, agit au moment favorable et de la
façon la meilleure qui soit. Les hommes, au contraire, sont emportés par leur
colère aveugle et usent d’une violence incontrôlée..
L’intervention
de Dieu Actes 23 : 16-22
Comment le fils de la sœur de Paul a-t-il eu vent de
se qui se tramait ? Comment a-t-il eu le droit de visiter son oncle dans
la forteresse au milieu de cette atmosphère si tendue ? Comment se fait-il
que le centenier puis le tribun aient accepté de prêter une écoute attentive et
bienveillante aux paroles de Paul et du jeune homme ? On ne peut que voir
là une intervention souveraine et miraculeuse de Dieu pour protéger son
serviteur. Remarquons que le Seigneur
intervient tantôt d’une manière, tantôt d’une autre. Pierre a été délivré de sa
prison par un ange, à Philippe c’est un tremblement de terre qui a fait tomber
les liens de Paul et Silas, ici Dieu dispose des circonstances et incline le
cœur des hommes. Mais c’est toujours la main de Dieu invisible et puissante qui
agit.
N’est-ce
pas réconfortant de constater une fois de plus, à travers ce récit, que, même
si nous ne pouvons pas prévoir de quelle manière il se manifestera, Dieu veille
sur les siens et agit en leur faveur comme il l’a promis ?
Notons
au passage l’attitude sage de Paul. Bien qu’averti par Dieu qu’il lui faudrait
aller jusqu’à Rome apporter son témoignage, il ne néglige pas de faire
intervenir le tribun contre le complot monté contre lui.
Avoir la foi ce n’est pas être fanatique,
c’est s’attendre à ce que Dieu fasse ce que nous ne pouvons pas faire mais
aussi faire la part qui nous incombe et que Dieu ne fera pas à notre place.
Départ pour Césarée Actes 23 : 23-35
Le tribun Lysias a pris très au sérieux les
informations données par le neveu de Paul. Il a été témoin de la violence des
juifs lors de l’émeute au temple et lors de l’entrevue avec le sanhédrin. Il ne
sous-estime donc pas le danger. Il réagit très vite, dès la nuit suivante et ne
lésine pas sur les moyens. Il fait accompagner Paul par presque 500 hommes. Il
prévoit de plus des montures pour Paul, lui le prisonnier que ses compatriotes
estiment indigne de vivre. Par ailleurs le contraste entre l’attitude sereine
et pleine d’assurance du détenu face au déchaînement passionné de ses
accusateurs semble l’avoir convaincu de l’innocence de l’apôtre et lui avoir
donné le désir de le protéger. La lettre qu’il adresse au gouverneur Félix
l’exprime clairement : Il n’a commis aucun crime qui mérite la mort ou la
prison.
L’arrivée à Césarée est pour Paul une nouvelle étape
du programme que Dieu avait annoncé à son sujet à Ananias à Damas :
Va, car cet homme est un instrument
que j'ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et
devant les fils d'Israël ; et
je lui montrerai tout ce qu'il doit souffrir pour mon nom. Actes 9 :15