La personne de Jésus: SON HUMANITE
L'humanité de Jésus
Le deuxième aspect de la personne de
Jésus auquel nous allons nous intéresser est son humanité.
Nous entendons par
« humanité » la nature d’être humain et non les sentiments
charitables dits humanitaires.
1 - sa
naissance
Jésus est
né d’une femme : Marie est la vierge qui est devenue enceinte par
l’action du Saint-Esprit.
Matthieu
1 : 23 Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui
donnera le nom d’Emmanuel.
À un endroit bien particulier : Bethléem. Matthieu
2 : 1
À un moment précis : au temps du roi Hérode. Matthieu
2 : 1
À part le
fait qu’il ait été conçu miraculeusement Jésus est né comme tout autre enfant.
Il a fallu le signe donné par l’ange : « vous trouverez un enfant
emmailloté et couché dans une crèche » pour que les bergers reconnaissent
en ce bébé « normal » le Christ, le Seigneur et sauveur.
2 -
sa croissance
Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et
devant les hommes Lc 2 :52 :
Il dut donc
passer par une croissance et un développement physique, mental et spirituel
tout semblables à ceux de n’importe quel fils d’homme.
Ce n’était
pas seulement une apparence aux yeux des hommes mais une réalité aux yeux de
Dieu (Luc 2 :40)
La mention
de la sagesse et de la grâce suggère qu’ayant été conçu de l’Esprit, ce même
Esprit a pu prendre une place croissante dans sa nature humaine au fur et à
mesure du développement des capacités naturelles aptes à l’accueillir.
Ceci
explique aussi qu’il n’ait jamais péché, quoique soumis à toutes les tentations
que nous pouvons connaître : le pouvoir de leur résister croissait en Lui,
avec celui de la tentation.
3 – Ses limitations
naturelles
Jésus a connu
ÿ La
faim : Marc 11 :12
ÿ La
fatigue : Jean 4:6
ÿ La
soif : Jean 4:7
ÿ Le
sommeil : Marc 4:38
ÿ La
tristesse : Luc 19:41
ÿ La
mort : Luc 23:46
Jésus pour
venir sur la terre a dû se « dépouiller lui même ». En s’humiliant
ainsi il ne perd pas de sa gloire, bien au contraire, il nous montre ce que
c’est que la véritable gloire que nous devons chercher. Phil 2:5 à 11
Sa mort est
sans aucun doute la manifestation la plus saisissante de la nature humaine de
Celui qui pouvait déclarer : « Je suis la résurrection et la
vie » !
4 – Ses tentations
Jésus a été
tenté comme nous en toutes choses. Matthieu 4:3 à 10
ÿ Dans ses
appétits charnels.
ÿ Dans le
domaine de l’orgueil.
ÿ Dans le
domaine spirituel.
Du fait
qu’il a souffert lui même quand il fut tenté, il peut secourir ceux qui sont
tentés. He 2 :18.
Secourir,
non pour les préserver de la tentation, mais les aider à ne pas y succomber.
5 – Ses souffrances morales et physiques
…En proie à l’angoisse il priait plus instamment, et
sa sueur devint comme des grumeaux de sang qui tombaient à terre. Lc
22 :42-44 ; He 5 :7 et 8
Jésus avait une
volonté, distincte de celle du Père Céleste, etdevait faire un effort pour
la soumettre : les réactions physiques décrites ici traduisent la violence du
combat.
6 – Son combat spirituel permanent
Il s’est humilié
lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, la mort sur la croix. Ph
2 :8.
Jusqu’à son
dernier cri, tout manifeste l’authenticité d’une nature semblable à la nôtre,
sensible à toutes les souffrances et encline à vouloir y échapper.
6 – Sa résurrection même.
Voyez mes mains et mes pieds, c’est
bien moi ; touchez-moi et voyez : un esprit n’a ni chair ni os, comme
vous voyez que j’ai…Avez-vous ici quelque chose à manger ?…Il en prit, et
il mangea devant eux. Lc 24 :39-43
Ceci est particulièrement significatif, car bien que son corps de
ressuscité fût déjà un corps immortel, incorruptible, « prémices de ceux
qui sont décédés » (1 Cor 15 :20 ; Jn 20 :19) il peut
encore manifester les caractéristiques d’un corps naturel !
Le miracle de l’incarnation
a) Importance
du fait
Il est d’importance capitale de reconnaître le fait de
l’humanité de Jésus : reconnaissez à ceci l’Esprit de Dieu : tout
esprit qui confesse Jésus-Christ venu en chair est de Dieu ; et tout
esprit qui ne confesse pas Jésus n’est pas de Dieu, c’est celui de
l’antichrist, dont vous avez appris qu’il vient, et qui maintenant est déjà
dans le monde (1 Jn 4 :2-3).
b) Dieu
et homme
La double nature, divine et humaine à la fois, n’est
pas une incompatibilité. Les 2 aspects sont également attestés par la parole de
Dieu, et également nécessaires.
Il fallait que Jésus soit homme pour pouvoir offrir en
sacrifice une chair de péché toute semblable à la nôtre (« vie pour
vie » Exode 21:23), il fallait qu’il
soit Dieu pour que cette chair soit sans péché (Lévitique 4:23). De plus Jésus
donne sa vie pour nous sauver. Pour cela il fallait qu’il soit Dieu car on ne
peut donner que ce qui est à soi. Seul Dieu est possesseur de sa vie (Jean
5:26).
Jésus nous a donné cet ordre : « soyez donc
parfaits comme votre Père Céleste est parfait » (Mat 5:48) et lui-même a
vécu cela. Pour que son exemple soit valable, il fallait qu’il fut placé
exactement dans nos propres conditions. Il faut de plus que nous ayons la
possibilité de disposer des moyens dont il disposait lui même. Cette
possibilité nous la recevons par la nouvelle naissance et le baptême du
Saint-Esprit.
c) Le
besoin actuel
Quand Jésus était sur la terre c’est sa divinité qui
était difficile à admettre (Matthieu 26: 63-65). Maintenant qu’il est remonté au ciel c’est son
humanité qui est plus difficile à accepter et sur laquelle il convient
d’insister (ce que font les Ecritures : Matt 9 :8 ; Ac
2 :22 ; Ac 17:31 ; 1Co 15:47 ; Php 2:7 ; 1Ti 2:5).
d) Nécessité
fondamentale
Dieu voulait conduire à la gloire beaucoup de fils.
Comme les enfants qu’il voulait
ainsi sanctifier participent à la chair et au sang, il a fallu que le prince (=
le premier) de leur salut y participe aussi, étant rendu semblable en toutes
choses à ses frères (Heb 2: 16-17 ; Heb 2:10 ). Il a été tenté comme eux
en toutes choses, sans commettre de péché (Heb 4:15).
C’est en cela qu’il est le « dernier Adam »,
« l’homme nouveau », « le Céleste » dont nous devons porter
l’image comme nous avons porté l’image du « terrestre » (1Co
15:45-49), « le premier né d’un grand nombre de frères » (Ro
8 :29)
C’est aussi en cela que consistent « les
promesses les plus précieuses qui ont été données afin que par elles, vous
deveniez participants de la nature divine, en fuyant la corruption qui existe
dans le monde par la convoitise » (2Pi 1:4). Nous sommes affranchis du
péché (Ro 8:2 ; 1Jn 3:10) et devenus d’authentiques fils de Dieu,
héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ (Rom8 : 16-17). Nous sommes
alors ceux dont la création, avec un désir ardent, attend la révélation pour
être libérée de la servitude de la corruption et avoir part à la liberté
glorieuse des enfants de Dieu (Rom 8 : 19-21).
e) Permanence
Lors de sa
résurrection, Jésus s’est appliqué à démontrer à ses disciples la réalité de
son humanité. C’est encore avec son corps de résurrection qu’il est apparu à
plusieurs reprises et c’est avec ce même corps qu’il a été enlevé au ciel (Ac
1 :9), qu’il s’est assis à la droite de Dieu (Eph 1 :20), qu’il est
apparu, debout, à Étienne prêt à subir le martyre (Ac 7 :56). Il
reviendra, de la même manière dont on l’a vu aller au ciel (Ac 1 :11) et
tout homme le verra (Ap 1 :7). Ses rachetés, ressuscités et changés en un
clin d’œil, seront alors semblables à lui dans sa gloire (1Th 4:16-17 ;
1Jn 3:2)