LA VIE D'ABRAHAM- II/D- LA NAISSANCE D'ISAAC

D/ LA NAISSANCE D’ISAAC ET SES CONSeQUENCES

Naissance d’Isaac

Genèse 21/ 1-7

Enfin après de très nombreuses années d’attente, la promesse faite à Abraham et Sarah s’accomplit. Un fils vient naître dans leur foyer. On peut se demander pourquoi il leur a fallu patienter si longtemps. Bien sûr, chaque étape de leur vie les a purifiés et a fortifié leur foi. Mais par-dessus tout, ce dont nous devons être conscients, c’est que Dieu est le souverain maître de l’Histoire. Il a son calendrier, ses échéances. Et tout s’accomplit exactement au moment qu’il a déterminé d’avance, il ne laisse rien au hasard :

Genèse 21/2 Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé.

L’expression au temps fixé que nous trouvons ici est celle-là même que l’ange avait utilisée en 18/14

Les plans de Dieu pour ce monde comme ses plans pour ses enfants s’exécutent conformément à un dessein fixé de toute éternité. Que d’énergie gaspillée, que d’erreurs commises à cause de nos impatiences et de notre incapacité à attendre dans la foi la réalisation des projets de Dieu ! Parfois il nous semble que Dieu ne se soucie pas des problèmes qui nous préoccupent. Mais jamais il ne se désintéresse ni du monde ni de ses enfants.

Il a dit : Quand les montagnes s'éloigneraient, Quand les collines chancelleraient, Mon amour ne s'éloignera point de toi, Et mon alliance de paix ne chancellera point, Dit l'Éternel, qui a compassion de toi. Esaie 54/10

Comme il y a eu un temps fixé pour l’accomplissement des promesses faites à Abraham et Sara, il y a aussi un temps fixé pour l’accomplissement de ce que Dieu nous a promis, tout comme il y a un temps fixé pour l’instauration du règne de paix de Jésus Christ.

Dans Galates 4/4 nous lisons : lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils

Nous pouvons être certains que c’est avec la même rigueur que s’accompliront les prophéties concernant la seconde venue de Jésus-Christ. 1845 passages de la Bible annoncent ce retour, 7  chapitres sur 10 dans le Nouveau Testament y font référence et nous négligerions de nous préparer à cet évènement dont le jour et l’heure sont si précisément fixés dans le cœur de Dieu ?

Actes 1/7 Ce n'est pas à vous de connaître les temps ou les moments que le Père a fixés de sa propre autorité.

Personne ne pourra jamais préciser le jour et l’heure de ce retour. Méfions nous donc de ceux qui prétendent avancer des dates. Mais écoutons les exhortations du Seigneur

Matth 24/42 Veillez donc, puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra.

Matth 25/13 Veillez donc, puisque vous ne savez ni le jour, ni l'heure.

Imitons la foi d’Abraham qui a cru aux promesses et en a vu, au temps fixé, la glorieuse réalisation

Rom 4/20-21 Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu ; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir.

Une fête qui finit mal

Genèse 21/8-13

Tandis qu’Abraham et Sarah sont tout à leur joie de serrer dans leur bras l’enfant tant espéré, une épreuve inattendue vient troubler la fête. Pendant 13 ans, Ismaël a été l’enfant unique dans cette famille et voilà que brusquement, il n’est plus le centre d’intérêt. Isaac l’a détrôné. A l’occasion de son sevrage ce bambin de 2 ou 3 ans est la star du jour. Et lui, le fils de la servante, que lui reste-t-il ? Au lieu de bouder, il rit en pensant peut-être que rien ne pourra enlever le fait qu’il est le premier né et qu’il possède donc le droit d’aînesse que n’a pas le petit dernier. Galates 4/29 va plus loin que le texte de la Genèse. On y lit : celui qui était né selon la chair persécutait celui qui était né selon l'Esprit.

Sarah ne supporte pas l’attitude d’Ismaël et perçoit la menace que représente pour son fils la présence des deux enfants sous le même toit. Mais Abraham est attaché à Ismaël ; il est une partie de lui-même, pendant tant d’années il a occupé une grande place dans son foyer et voilà que Sarah exige qu’on s’en débarrasse sans ménagement. On comprend que cela lui déplaise, qu’il soit profondément contrarié… Pourtant, quand Dieu intervient c’est pour donner raison à Sarah. Pour la protection d’Isaac, Abraham devait écarter définitivement Ismaël et sa mère car Isaac était le seul héritier des promesses souveraines de Dieu, promesses qui englobaient le pays de Canaan, la venue du Messie et par lui la bénédiction étendue au monde entier. Quoi qu’il lui en coûte, Abraham doit se résoudre à cette séparation.

                Les fautes même confessées et pardonnées peuvent encore avoir à long terme des conséquences douloureuses. Par ailleurs, que de fois sommes nous appelés à faire et à vivre des choses qui nous déplaisent ? Dans la marche chrétienne, on doit souvent renoncer à ce qui nous plait car, par amour pour le Seigneur, nous recherchons avant tout ce qui Lui est agréable.

Départ d’Agar et Ismaël

Genèse 21/14-21

Dès lors qu’Abraham a compris que derrière la réaction violente de Sarah se cache l’expression de la volonté de Dieu, il ne tergiverse pas, ne renvoie pas sa décision à plus tard, ne propose pas de demi mesure pour atténuer cette dure séparation. Il se lève de bon matin et obéit.

                Lorsqu’on marchande les ordres de Dieu, il cesse de nous conduire, de nous bénir et même de répondre à nos prières. Par contre, lorsqu’on obéit, il se plait à prendre en main les conséquences de nos actes d’obéissance. Abraham ne pouvait pas comprendre, à l’époque, la signification spirituelle de l’acte qu’il accomplissait. En Galates 4 et 5, Paul en tire un enseignement de première importance. Agar l’Egyptienne, était l’image de la nature déchue du croyant, ce qui en nous est incapable de comprendre les voies de Dieu, de le servir et d’hériter des promesses. Si Abraham avait voulu ménager Agar ou prendre soin d’elle au désert, il se serait regimbé contre la volonté de Dieu et il aurait peut-être compromis la sécurité de son fils Isaac. Si nous voulons prendre soin de la chair, de notre ego, le ménager, exécuter ses caprices, nous compromettrons notre vie spirituelle et notre communion avec Dieu. Rom 13/14 revêtez-vous du Seigneur Jésus Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises.

Ismaël symbolisait le fruit de la chair avec tout ce qui le caractérise : pensées, paroles, actes en contradiction avec ce qui vient de Dieu. L’Eternel avait dit à Agar : il sera comme un âne sauvage Gen 16/12. Le propre d’un âne sauvage c’est de n’être docile à aucun maître. De même notre nature charnelle réagit, et se rebelle aux directives du Saint Esprit. Si nous crucifions la chair, Dieu nous aidera et nous conduira dans un chemin nouveau.

 

La part d’Abraham était d’obéir et de laisser à Dieu le soin de se charger des conséquences. Et Dieu l’a fait. Si Agar, un instant a pu oublier les promesses que l’ange de l’Eternel lui avait faites concernant son fils, Dieu lui ne les a pas oubliées et il les a accomplies. Il a toujours pris soin des rejetés, des délaissés comme il le promet dans 2 Cor  6/18 Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout puissant.

Si nous faisons la part que Dieu attend de nous, nous pouvons être certains que Dieu ne manquera pas de faire la sienne. Oserions-nous penser que nous avons plus d’amour, plus de compassion que Lui. ?

Alliance avec Abimélec

Genèse 21/22-34

Les conséquences de l’obéissance d’Abraham sont multiples. Non seulement Dieu prend soin d’Agar et Ismaël mais il récompense aussi Abraham pour avoir marché dans ses voies

On se souvient qu’au chapitre 20 nous avions laissé Abraham et Abimélec réconciliés après une fâcheuse aventure. On apprend également dans ce passage que le patriarche a eu des démêlés avec les serviteurs d’Abimélec. 

Mais sitôt après l’obéissance d’Abraham par rapport à Agar et Ismaël, Abimélec réapparaît pour contracter une alliance avec Abraham en déclarant :  Dieu est avec toi dans tout ce que tu fais. V.22  Voila un témoignage d’une grande valeur de la part de ceux qui jusqu’alors lui avaient été hostiles.

Prov 16/7 : Quand l'Éternel approuve les voies d'un homme, Il dispose favorablement à son égard même ses ennemis.

C’est aussi ce que Dieu promet à l’église fidèle de Philadelphie. Apocalypse 3/9 : je les ferai venir, se prosterner à tes pieds, et connaître que je t'ai aimé.

Voilà la part que Dieu réserve à ceux qui acceptent de lui obéir quoi qu’il leur en coûte. Il prendra lui-même en mains les conséquences de cette obéissance, accordera sa bénédiction en abondance et d’autres affirmeront à leur tour : Dieu est avec toi dans tout ce que tu fais.

Nous avons vu au début du chapitre que Dieu a des temps fixés pour l’accomplissement de ses plans et voici que ce même chapitre s’achève sur une invocation du Dieu d’éternité. N’est-ce pas extraordinaire de penser que ce Dieu bien présent dans nos vies et dans l’histoire de ce monde, intervenant avec une précision d’horloger pour réaliser ses desseins parfaits, est aussi le Dieu d’éternité, sans commencement ni fin, qui nous dépasse infiniment ! Il est vraiment digne de toute notre adoration.