LA VIE D'ABRAHAM - D'OUR EN CANAAN
LA VIE D’ABRAHAM
INTRODUCTION
Dans la Bible, Abraham joue un rôle de premier plan :
-il est le père des croyants Romains 4/11b
-Dieu lui-même se présente comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob Exode 3/6
-Les juifs se reconnaissent comme descendants d’Abraham Ps 105/6 ; Jos 24/2 ; Luc 3/8…
-Plusieurs épisodes de sa vie ont été utilisés comme exemples par les apôtres pour énoncer des vérités spirituelles fondamentales : Rom 4 ; Jacq 2/21..
-Il fait partie des ancêtres de Jésus, mentionné dans les deux généalogies de Matthieu et de Luc
-Dans l’histoire du pauvre Lazare, Jésus lui attribue un rôle prépondérant dans le séjour des morts
Relevons quelques qualificatifs attribués à Abraham :
-Abraham l’hébreu Gen 14/13 (fils de Héber, de l’autre côté du fleuve Euphrate)
-Abraham que Dieu aimait Es 41/8
-Abraham qui aimait Dieu 2 Chr 20/7
-Abraham le serviteur de Dieu Ps 105/6
-Abraham le Père de ceux qui croient Rom 4/11
Les deux noms d’Abraham.
Ce personnage a successivement été appelé de deux noms différents : Abram= Père élevé nom reçu à sa naissance,
et Abraham=Père d’une multitude, nom donné par Dieu. Ces deux noms correspondent à deux périodes distinctes de sa vie.
I/ ETAPES DE LA VIE D’ABRAM Genèse 11/27 à 17/27
A/ D’OUR A CANAAN Gen 11/27 à 12/9
a) Sa famille
Genèse 11/27-30
La famille d’Abram est originaire de Chaldée. Abram est fils de Terach, descendant de Héber, lui-même descendant de Sem, fils aîné de Noé. Il a deux frères Nachor et Haran.
Haran meurt sans doute relativement jeune en laissant une fille : Milka qui deviendra l’épouse de Nachor et un ou deux fils Lot et Jiska. Lot sera pris en charge par Terach puis par Abram. Abram quant à lui épouse Saraï (princesse) sa demie-sœur (Gen20/12) (Plus tard, la loi de Moïse interdira ce genre de relation Lev 18/9)
C’est donc une famille marquée par le deuil mais au sein de laquelle les liens et la solidarité sont forts.
b) Départ d’Our
Genèse 11/31-32
Terach décide de se rendre en Canaan. Pourquoi ? La Bible ne le précise pas. Our était une ville prospère à la civilisation très avancée comme en témoigne l’archéologie, mais aussi une ville très imprégnée d’idolâtrie et d’occultisme. Canaan est un territoire lointain (1500 km) et inconnu. Répond-il ainsi à un appel de Dieu ? Quoiqu’il en soit, il part avec Abram, Saraï et Lot mais ils s’arrêtent à Charan, aux 2/3 du voyage, et ils s’installent. C’est là que Terach mourra à l’âge de 205 ans. Quel dommage qu’il ait manqué de la persévérance indispensable qui caractérise une foi authentique.
c) L’appel de Dieu
Genèse 12/1-3
Pendant le séjour à Charan, Abram reçoit une parole de Dieu décisive pour sa vie. Cet appel comporte :
- un ordre clair et personnel : « va-t’en »
- une bénédiction personnelle et familiale
- une promesse de devenir lui-même une bénédiction pour beaucoup d’autres
- une promesse de protection divine
- une promesse de devenir un exemple universel
Mais cet appel implique :
-Une obéissance sans discussion
-une rupture avec le passé (de ton pays, de ta patrie)
-une rupture avec les attaches familiales (de la maison de ton père)
-une complète dépendance de Dieu (dans le pays que je te montrerai)
Dieu est Seigneur. Il attend de ses enfants l’obéissance même quand ses exigences paraissent énormes. Car ce Dieu souverain est aussi un Dieu d’amour qui a toujours en vue le bien suprême des siens. Il accompagne ses directives de promesses et la soumission à ses ordres ouvre la porte à des bénédictions innombrables.
d) Départ de Charan
Genèse 12/4-5
Abram partit comme Dieu le lui avait dit.
Ce départ est un véritable arrachement. Il renonce au confort et à la sécurité d’une vie sédentaire pour une existence de nomade car sa foi en Dieu lui fait entrevoir un bien d’une valeur considérablement supérieure : la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. Heb 11/10
Quoi qu’il lui en coûte, Abram laisse derrière lui la maison de son père ; il emporte tous ses biens afin de ne se laisser aucun prétexte pour revenir en arrière ; et il se met en route.
Comment Abram connaît-il l’Eternel pour avoir en lui une confiance aussi absolue ? A Charan comme à Our, on adorait de nombreuses idoles. Mais l’Eternel s’est révélé directement à lui. Etienne dans Actes 7/2 dit que : Le Dieu de Gloire lui est apparu avant qu’il habite à Charan. Cette étape a donc été comme un détournement par rapport au but fixé par Dieu et un arrêt dans l’exécution de son plan. Mais, à nouveau, l’appel de Dieu a retenti dans le cœur d’Abram, il a été réceptif, il a compris ce que Dieu attendait de lui, il a accepté ses exigences, cru à ses promesses et désormais, rien ne comptait plus pour lui que de lui obéir. Sa conviction s’est montrée si forte qu’elle a motivé Lot à le suivre. Sa foi lui a donné la force de rompre les amarres, l’audace de partir sans savoir où il allait et la persévérance pour atteindre le pays promis par Dieu.
On peut comparer Genèse 11/31 et Genèse 12/5 :
Dans le premier texte, ils quittèrent Our pour se rendre en Canaan mais s’arrêtèrent à Charan, dans le second, ils partirent pour Canaan et arrivèrent en Canaan.
Dans le premier cas, c’est Terach qui mène le convoi, dans le deuxième c’est Abram.
On pense à Galates 5/8 Vous courriez bien, qui vous a empêché d’obéir à la vérité ? Cette question se pose à nous aussi. Un jour, Dieu s’est révélé à nous, nous appelant à le suivre pas à pas, nous faisant des promesses. Qu’est-ce qui nous fait faire des détours le long de notre pèlerinage ? Qu’est-ce qui nous freine, nous arrête dans cette marche ? Quelle influence s’oppose à la pleine réalisation des plans de Dieu dans nos vies ? Ce sont souvent les ruses de notre cœur naturel, les tendances de notre nature charnelle, le vieil homme dont Paul nous exhorte à nous dépouiller. Ce n’est que lorsqu’Abram a triomphé de la suprématie de Terach pour marcher par la foi qu’il a pu atteindre le but fixé par Dieu. Où en sommes nous ? à Our, à Charan ou en Canaan ? Que Dieu nous aide aussi, selon Eph 4/22-24 à renoncer à nos raisonnements, nos désirs personnels, pour revêtir l’homme nouveau et laisser le Saint Esprit, l’Esprit de foi diriger nos vies.
e) Arrivée en Canaan
Genèse 12/6-9
Abram arrive à Sichem et Dieu accomplit sa promesse de lui montrer le pays qu’il désire lui donner. Il lui apparait et lui assure que ce pays lui appartiendra à lui et à sa postérité.
La réponse d’Abram est de construire un autel : acte de reconnaissance, d’adoration, de consécration, de foi en celui qui a fait les promesses et les réalisera, d’amour pour ce Dieu qui le conduit pas à pas. La fidélité de Dieu remplit Abram de gratitude et du désir de s’offrir à son tour.
Mais il n’en reste pas là. Il parcourt le pays comme pour en prendre possession et y établir la présence de Dieu en dressant un nouvel autel.
Vivre une expérience bénie avec Dieu ne nous autorise pas à nous arrêter dans notre marche spirituelle. Au contraire. Cela doit nous stimuler. Pensons à Pierre lors de la transfiguration. Il aurait voulu rester sur la montagne. Mais aussitôt, Jésus l’entraîne avec les autres disciples dans la plaine. Nous sommes parfois plus en danger au sein de la bénédiction qu’au cœur de l’épreuve. Veillons Eph 6/13.
Les cananéens sont dans le pays mais leur présence ne décourage pas Abram. Il garde les yeux fixés sur les promesses de Dieu
Pour nous qui sommes entrés à l’école de la foi, nous sommes conscients que notre adversaire occupe le pays que Dieu nous a donné, mais nous ne le laisserons pas nous neutraliser. Comme Abram, dressons des autels de louange, de prière, de consécration, convaincus que les difficultés que nous rencontrons sont autant d’occasions pour Dieu de manifester sa puissance.
Suivons les étapes d’Abram et leur signification :
Sichem=épaule (situé dans une vallée entre deux montagnes)
Moré=enseignement
Bethel=maison de Dieu
Midi=lumière, paturages
Nous qui désirons être instruits par le Seigneur, sachons soumettre notre épaule à son joug, faire plier notre volonté devant la sienne ( Matth 11/29-30) Apprenons à faire de tout lieu où nous nous trouvons une maison de Dieu, un lieu d’échange entre Dieu et nous, de repos en sa présence, d’intimité dans sa communion. Dirigeons nos marches vers le midi Prov 4/18. Cherchons à progresser dans notre connaissance de Dieu et de sa Parole
INTRODUCTION
Dans la Bible, Abraham joue un rôle de premier plan :
-il est le père des croyants Romains 4/11b
-Dieu lui-même se présente comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob Exode 3/6
-Les juifs se reconnaissent comme descendants d’Abraham Ps 105/6 ; Jos 24/2 ; Luc 3/8…
-Plusieurs épisodes de sa vie ont été utilisés comme exemples par les apôtres pour énoncer des vérités spirituelles fondamentales : Rom 4 ; Jacq 2/21..
-Il fait partie des ancêtres de Jésus, mentionné dans les deux généalogies de Matthieu et de Luc
-Dans l’histoire du pauvre Lazare, Jésus lui attribue un rôle prépondérant dans le séjour des morts
Relevons quelques qualificatifs attribués à Abraham :
-Abraham l’hébreu Gen 14/13 (fils de Héber, de l’autre côté du fleuve Euphrate)
-Abraham que Dieu aimait Es 41/8
-Abraham qui aimait Dieu 2 Chr 20/7
-Abraham le serviteur de Dieu Ps 105/6
-Abraham le Père de ceux qui croient Rom 4/11
Les deux noms d’Abraham.
Ce personnage a successivement été appelé de deux noms différents : Abram= Père élevé nom reçu à sa naissance,
et Abraham=Père d’une multitude, nom donné par Dieu. Ces deux noms correspondent à deux périodes distinctes de sa vie.
I/ ETAPES DE LA VIE D’ABRAM Genèse 11/27 à 17/27
A/ D’OUR A CANAAN Gen 11/27 à 12/9
a) Sa famille
Genèse 11/27-30
La famille d’Abram est originaire de Chaldée. Abram est fils de Terach, descendant de Héber, lui-même descendant de Sem, fils aîné de Noé. Il a deux frères Nachor et Haran.
Haran meurt sans doute relativement jeune en laissant une fille : Milka qui deviendra l’épouse de Nachor et un ou deux fils Lot et Jiska. Lot sera pris en charge par Terach puis par Abram. Abram quant à lui épouse Saraï (princesse) sa demie-sœur (Gen20/12) (Plus tard, la loi de Moïse interdira ce genre de relation Lev 18/9)
C’est donc une famille marquée par le deuil mais au sein de laquelle les liens et la solidarité sont forts.
b) Départ d’Our
Genèse 11/31-32
Terach décide de se rendre en Canaan. Pourquoi ? La Bible ne le précise pas. Our était une ville prospère à la civilisation très avancée comme en témoigne l’archéologie, mais aussi une ville très imprégnée d’idolâtrie et d’occultisme. Canaan est un territoire lointain (1500 km) et inconnu. Répond-il ainsi à un appel de Dieu ? Quoiqu’il en soit, il part avec Abram, Saraï et Lot mais ils s’arrêtent à Charan, aux 2/3 du voyage, et ils s’installent. C’est là que Terach mourra à l’âge de 205 ans. Quel dommage qu’il ait manqué de la persévérance indispensable qui caractérise une foi authentique.
c) L’appel de Dieu
Genèse 12/1-3
Pendant le séjour à Charan, Abram reçoit une parole de Dieu décisive pour sa vie. Cet appel comporte :
- un ordre clair et personnel : « va-t’en »
- une bénédiction personnelle et familiale
- une promesse de devenir lui-même une bénédiction pour beaucoup d’autres
- une promesse de protection divine
- une promesse de devenir un exemple universel
Mais cet appel implique :
-Une obéissance sans discussion
-une rupture avec le passé (de ton pays, de ta patrie)
-une rupture avec les attaches familiales (de la maison de ton père)
-une complète dépendance de Dieu (dans le pays que je te montrerai)
Dieu est Seigneur. Il attend de ses enfants l’obéissance même quand ses exigences paraissent énormes. Car ce Dieu souverain est aussi un Dieu d’amour qui a toujours en vue le bien suprême des siens. Il accompagne ses directives de promesses et la soumission à ses ordres ouvre la porte à des bénédictions innombrables.
d) Départ de Charan
Genèse 12/4-5
Abram partit comme Dieu le lui avait dit.
Ce départ est un véritable arrachement. Il renonce au confort et à la sécurité d’une vie sédentaire pour une existence de nomade car sa foi en Dieu lui fait entrevoir un bien d’une valeur considérablement supérieure : la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. Heb 11/10
Quoi qu’il lui en coûte, Abram laisse derrière lui la maison de son père ; il emporte tous ses biens afin de ne se laisser aucun prétexte pour revenir en arrière ; et il se met en route.
Comment Abram connaît-il l’Eternel pour avoir en lui une confiance aussi absolue ? A Charan comme à Our, on adorait de nombreuses idoles. Mais l’Eternel s’est révélé directement à lui. Etienne dans Actes 7/2 dit que : Le Dieu de Gloire lui est apparu avant qu’il habite à Charan. Cette étape a donc été comme un détournement par rapport au but fixé par Dieu et un arrêt dans l’exécution de son plan. Mais, à nouveau, l’appel de Dieu a retenti dans le cœur d’Abram, il a été réceptif, il a compris ce que Dieu attendait de lui, il a accepté ses exigences, cru à ses promesses et désormais, rien ne comptait plus pour lui que de lui obéir. Sa conviction s’est montrée si forte qu’elle a motivé Lot à le suivre. Sa foi lui a donné la force de rompre les amarres, l’audace de partir sans savoir où il allait et la persévérance pour atteindre le pays promis par Dieu.
On peut comparer Genèse 11/31 et Genèse 12/5 :
Dans le premier texte, ils quittèrent Our pour se rendre en Canaan mais s’arrêtèrent à Charan, dans le second, ils partirent pour Canaan et arrivèrent en Canaan.
Dans le premier cas, c’est Terach qui mène le convoi, dans le deuxième c’est Abram.
On pense à Galates 5/8 Vous courriez bien, qui vous a empêché d’obéir à la vérité ? Cette question se pose à nous aussi. Un jour, Dieu s’est révélé à nous, nous appelant à le suivre pas à pas, nous faisant des promesses. Qu’est-ce qui nous fait faire des détours le long de notre pèlerinage ? Qu’est-ce qui nous freine, nous arrête dans cette marche ? Quelle influence s’oppose à la pleine réalisation des plans de Dieu dans nos vies ? Ce sont souvent les ruses de notre cœur naturel, les tendances de notre nature charnelle, le vieil homme dont Paul nous exhorte à nous dépouiller. Ce n’est que lorsqu’Abram a triomphé de la suprématie de Terach pour marcher par la foi qu’il a pu atteindre le but fixé par Dieu. Où en sommes nous ? à Our, à Charan ou en Canaan ? Que Dieu nous aide aussi, selon Eph 4/22-24 à renoncer à nos raisonnements, nos désirs personnels, pour revêtir l’homme nouveau et laisser le Saint Esprit, l’Esprit de foi diriger nos vies.
e) Arrivée en Canaan
Genèse 12/6-9
Abram arrive à Sichem et Dieu accomplit sa promesse de lui montrer le pays qu’il désire lui donner. Il lui apparait et lui assure que ce pays lui appartiendra à lui et à sa postérité.
La réponse d’Abram est de construire un autel : acte de reconnaissance, d’adoration, de consécration, de foi en celui qui a fait les promesses et les réalisera, d’amour pour ce Dieu qui le conduit pas à pas. La fidélité de Dieu remplit Abram de gratitude et du désir de s’offrir à son tour.
Mais il n’en reste pas là. Il parcourt le pays comme pour en prendre possession et y établir la présence de Dieu en dressant un nouvel autel.
Vivre une expérience bénie avec Dieu ne nous autorise pas à nous arrêter dans notre marche spirituelle. Au contraire. Cela doit nous stimuler. Pensons à Pierre lors de la transfiguration. Il aurait voulu rester sur la montagne. Mais aussitôt, Jésus l’entraîne avec les autres disciples dans la plaine. Nous sommes parfois plus en danger au sein de la bénédiction qu’au cœur de l’épreuve. Veillons Eph 6/13.
Les cananéens sont dans le pays mais leur présence ne décourage pas Abram. Il garde les yeux fixés sur les promesses de Dieu
Pour nous qui sommes entrés à l’école de la foi, nous sommes conscients que notre adversaire occupe le pays que Dieu nous a donné, mais nous ne le laisserons pas nous neutraliser. Comme Abram, dressons des autels de louange, de prière, de consécration, convaincus que les difficultés que nous rencontrons sont autant d’occasions pour Dieu de manifester sa puissance.
Suivons les étapes d’Abram et leur signification :
Sichem=épaule (situé dans une vallée entre deux montagnes)
Moré=enseignement
Bethel=maison de Dieu
Midi=lumière, paturages
Nous qui désirons être instruits par le Seigneur, sachons soumettre notre épaule à son joug, faire plier notre volonté devant la sienne ( Matth 11/29-30) Apprenons à faire de tout lieu où nous nous trouvons une maison de Dieu, un lieu d’échange entre Dieu et nous, de repos en sa présence, d’intimité dans sa communion. Dirigeons nos marches vers le midi Prov 4/18. Cherchons à progresser dans notre connaissance de Dieu et de sa Parole