VIE DE L'APÔTRE PAUL VI


L’APOTRE PAUL –VI (Problème doctrinal -fin- ; 2eme voyage)

c) On communique les conclusions  - Actes 15/22-34

Pour que les chrétiens d’Antioche qui ont été troublés puissent être bien au clair sur la position des responsables de Jérusalem, on décide de leur écrire une lettre. Ce sera un témoignage auquel ils pourront se référer à l’avenir, si d’autres essayaient encore d’argumenter avec eux sur ce sujet car les paroles s’envolent et les écrits restent.

 Paul et Barnabas qui étaient arrivés à Jérusalem avec « un profil d’accusés » sont évoqués dans ce message sous des termes élogieux : « nos bien-aimés Barnabas et Paul »,  «ces hommes qui ont exposé leur vie pour le nom de notre Seigneur Jésus-Christ » L’expression « exposer sa vie » est plus forte que « risquer sa vie », c’est renoncer à toute protection, accepter d’avance qu’on vous l’ôte. Aujourd’hui, des chrétiens, des serviteurs de Dieu en bien des pays, exposent aussi leur vie pour le nom du Seigneur. Ils pourraient fuir des situations qui les mettent en danger mais ils se savent appelés par Dieu à proclamer son message précisément dans ces circonstances et ils demeurent fidèles à leur appel malgré tout. Sont-ils aussi pour nous des « bien-aimés » que nous avons à cœur, que nous portons dans l’intercession ?

Toute la lettre écrite par ces croyants d’origine juive à leurs frères d’entre les gentils est d’ailleurs imprégnée du début à la fin d’un esprit d’amour, de communion et d’unité : les expéditeurs sont désolés que l’âme de leurs frères ait été ébranlée ; ils ont pris soin de se réunir pour examiner ensemble devant Dieu le problème jusqu’à pouvoir dire : « il a paru bon au Saint Esprit et à nous » ; ils ne se contentent pas de confier la lettre à Paul et Barnabas, ils envoient avec eux des délégués de poids pour confirmer oralement la position commune qu’ils ont adoptée. Leur souci a été de se limiter, dans leurs recommandations, à ce qui était strictement nécessaire, afin de ne pas faire peser sur leurs frères un fardeau trop pesant. Et s’ils leur recommandent  de s’abstenir de certaines choses c’est parce qu’ils savent que cela contribuera à leur bien. Que ces mêmes sentiments et ces mêmes motivations nous guident dans nos relations avec nos frères et sœurs en particulier ceux qui sont encore jeunes dans la foi.

L’arrivée des frères venus de Jérusalem et la lecture de la lettre eurent des effets extrêmement bienfaisants sur l’église d’Antioche : joie , encouragement, exhortation, affermissement. 

VI/ DEUXIEME VOYAGE MISSIONNAIRE

a)      Différend entre Paul et Barnabas (Actes 15/35-41)

Paul et Barnabas ont repris leur place au sein de l’église d’Antioche et ils y exercent leur ministère en même temps que les autres responsables de l’église. Cependant, Paul garde sur son cœur le fardeau des frères qui ont reçu la Parole lors de leur précédent voyage en Asie et  comme un bon berger, il se sent pressé de retourner les visiter.

 Mais un désaccord surgit entre Barnabas et lui à propos de Marc, neveu de Barnabas. Le texte biblique ne nous mentionne pas qu’ils aient pris le temps de prier ou de chercher le conseil d’autres frères pour pouvoir arriver, comme dans le cas précédent à une conclusion unanime et être capables de dire : « il a paru bon au Saint Esprit et à nous…. ». Paul et Barnabas, tous deux serviteurs de Dieu de valeur, restent des hommes, avec leurs faiblesses et leurs défaillances. Ils ne sont pas d’accord, ils se séparent. Et Barnabas sans plus rien demander à personne, s’embarque avec Marc pour l’île de Chypre. Heureusement on voit reparaître le nom de Marc dans plusieurs lettres de Paul. Col 4/10 ; 2Tim 4/11 ; Philémon 1/24. Et on comprend en les lisant que Paul a fini par pardonner à Marc cette défection qui, à ses yeux l’avait disqualifié pour le service. Bien plus il a appris à apprécier ce frère, le recommandant aux églises et disant qu’il lui était utile pour le ministère. Si l’adversaire avait espéré saper ici l’œuvre de Dieu en semant la zizanie, on constate une fois de plus qu’il fait  une œuvre qui le trompe. Marc, à qui Barnabas donne ainsi une deuxième chance, va saisir cette nouvelle opportunité qui lui est offerte pour s’affermir dans le ministère que Dieu lui a confié et au lieu d’une seule équipe missionnaire, ce sont deux équipes qui se mettent en route. Au-delà des hommes avec leurs limitations, Dieu veille sur sa Parole afin qu’elle se répande et que les âmes soient sauvées.
               
Après le départ de Barnabas, Paul réalise malgré tout qu’il ne peut pas partir seul. Il choisit, pour l’accompagner, Silas : ce frère avait déjà été désigné comme ambassadeur des anciens de Jérusalem parce qu’il était reconnu comme un homme de valeur ; il avait trouvé bon de rester à Antioche au-delà de la mission qui lui avait été confiée et il est dit de lui (v32) qu’il était prophète. Il semble donc que Paul ne puisse trouver un meilleur équipier pour ce deuxième voyage missionnaire. Ils partent avec la bénédiction de l’église locale.

b)      Premières étapes en Asie (Actes 15/41 à 16/ 5)

Le but de Paul en entreprenant ce voyage était de visiter les croyants qui avaient accepté Christ lors du premier voyage et de les encourager dans leur foi. C’est pourquoi Paul et Silas repassent par les mêmes lieux, y compris ceux où Paul a été si malmené qu’il a failli perdre la vie. Cette fois, ils vont y être merveilleusement encouragés.

D’abord Paul rencontre Timothée, un jeune qu’il va pouvoir former pour le service de Dieu et qui sera pour lui comme un fils jusqu’à la fin de ses jours.(1 Tim 1-2 : 2 Tim 1-2)) On pourrait s’étonner que Paul ici, se soumette au rite de la circoncision contre lequel il s’est si fortement opposé à Antioche. Mais en cela il applique le principe énoncé par les anciens de Jérusalem : D’une part, ne pas remplacer la grâce de Dieu et la foi pour l’acquisition du salut par le joug de la loi qui n’a plus lieu d’être. Mais également, prendre soin d’ôter tout ce qui pourrait faire obstacle à la propagation de l’évangile. Donc « à cause des juifs qui étaient dans ces lieux là » il a estimé plus sage que Timothée soit circoncis. Par ailleurs on apprend dans 2 Tim 1/6 que Paul lui a également imposé les mains afin qu’il soit équipé des dons nécessaires au ministère auquel Dieu l’appelait.

L’attitude adoptée de façon très spécifique pour Timothée (qui de toute façon était juif par sa mère) n’empêche pas Paul de continuer à transmettre à toutes les églises les décisions des anciens de Jérusalem. Elles restent la règle pour tous les croyants d’origine non-juive. Pour nous aussi, l’obéissance à la Parole de Dieu implique qu’on en comprenne bien l’ « esprit » plutôt que d’en appliquer la « lettre » d’une façon rigide et sans discernement. (2 Cor 3/6)

Quelle récompense pour Paul de constater que les églises se fortifient dans la foi et augmentent en nombre de jour en jour. Quel meilleur salaire désirer après toutes les peines endurées ? Que Dieu nous donne aussi de voir cela dans nos villes et nos villages !

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