VIE DE L'APÔTRE PAUL X (troisième voyage missionnaire)

VIE DE L’APÔTRE PAUL (X)

Troisième voyage missionnaire

Actes 18 :23

Infatigable Paul reprend son bâton de pèlerin pour poursuivre le ministère d’apôtre auquel le Seigneur l’a appelé. Il visite en tout premier lieu les églises qu’il a fondées précédemment afin de « fortifier les disciples ». Certes ces églises étaient encadrées par des ministères locaux mais quelle joie et quel encouragement pour ces frères et sœurs de recevoir la visite et l’enseignement de celui qui les a engendrés à la foi. Paul lui-même se sent responsable d’eux : il confie aux corinthiens : « je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les églises » 2 Cor 11/33

 Nous sentons nous, nous-mêmes, responsables de la bonne santé spirituelle de nos frères et sœurs ? N’oublions pas l’exhortation de Hebreux 10/24 : « Veillons les uns sur les autres pour nous exciter à la charité et aux bonnes œuvres » et n’ayons pas l’attitude de Caïn : « Suis-je le gardien de mon frère ? »

Actes 19

V1-7

Au cours de son périple, Paul arrive à Éphèse où il n’avait fait qu’une brève halte à la fin de son précédent voyage. Dans l’intervalle, il s’est passé ce qu’on lit au chapitre 18 v 24-28. L’apôtre trouve donc dans cette ville les fruits du ministère d’Apollos. Mais en s’entretenant avec ces chrétiens, il discerne qu’il leur manque quelque chose d’important, de vital : le baptême du Saint Esprit. Il ne les blâme pas pour cela. Ils ont réellement cru au message qui leur a été communiqué mais ce message était incomplet et Paul n’aura de cesse qu’il n’ait remédié à cette carence par l’enseignement, l’engagement et la prière. Il donne même momentanément à cette question la priorité sur l’évangélisation. Ces disciples sont d’ailleurs tout prêts à écouter ce merveilleux évangile et en réponse à la Parole qui leur est annoncée, ils s’engagent par le baptême et reçoivent le Saint Esprit ce que tous peuvent reconnaître par les signes qu’ils manifestent : parler en langues et prophétie.

Pourquoi était-ce si important ? Le baptême de Jean appelait à la repentance et il est vrai que c’est l’expérience de base. Mais la mort et la résurrection de Jésus ont ouvert la voie à la nouvelle naissance, à la transformation intérieure radicale. De plus, l’effusion du Saint Esprit est primordiale. Jésus a dit : « Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité » Comment espérer qu’un chrétien puisse tenir ferme dans la voie droite contre les ruses du « Père  du mensonge » sans le soutien de l’Esprit de vérité ? Et de quelle utilité auraient été ces frères auprès de Paul dans son travail d’évangélisation, s’ils n’avaient été équipés de cette puissance qui allait les rendre capables d’être des témoins efficaces.

Quant à nous, ne considérons pas comme optionnelle cette bénédiction et le renouvellement de cette plénitude dans nos vies. Cherchons à être en tout temps remplis du Saint Esprit. Eph 5/18

V8-9

Maintenant que cette question est réglée, Paul reprend le chemin de la synagogue où lors de son deuxième voyage il avait trouvé  des juifs ouverts. Dans un premier temps, il rencontre là une audience attentive et peut annoncer le salut en Jésus-Christ en toute liberté. Mais peu à peu un clivage s’effectue. Certains deviennent disciples mais d’autres, résistant à l’appel de Dieu, deviennent ouvertement des opposants. L’apôtre discerne qu’il est temps d’opérer une séparation. Ceux qui sont incrédules ont eu trois mois pour saisir la grâce qui leur était offerte. Maintenant l’atmosphère d’opposition est telle que les disciples ne peuvent plus progresser. De la même manière qu’à Corinthe Paul s’était replié sur la maison de Justus, ici c’est dans l’école de Tyrannus qu’il va trouver refuge pour poursuivre son ministère. Il démontre ainsi de façon éclatante que le Dieu vivant n’est pas lié à certains lieux spécifiques. Lui qui a créé le ciel, la terre et tout ce qui s’y trouve n’habite pas dans des édifices construits par les hommes mais il recherche des cœurs bien disposés et pour les atteindre ses messagers iront sur les places, dans les déserts, dans les synagogues, les maisons particulières ou même comme ici, dans une école. La seule chose qui importe c’est que ce message soit proclamé avec la puissance du Saint Esprit.

V10-12

On remarque que la séparation initiée par Paul a eu des effets bénéfiques et multiplié l’efficacité de son ministère car au cours des deux années qui ont suivi tous ceux qui habitaient l’Asie ont entendu la parole du Seigneur. Les disciples du Seigneur auraient-ils eu un pareil impact s’ils étaient restés enfermés dans les limites de la synagogue d’Ephèse ?

Il est parfois des décisions difficiles à prendre, des ruptures nécessaires pour que l’œuvre de Dieu aille de l’avant et celui qui désire être utile entre les mains de Dieu doit y être attentif, être sensible à la direction de l’Esprit de peur de s’enliser dans des voies sans issues

Non seulement la Parole de Dieu se répand mais Dieu la confirme par des démonstrations de puissance comme cela est indiqué dans Marc 16/20 : Ils s’en allèrent prêcher partout. Et le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la parole par les nombreux miracles qui l’accompagnaient.

La méthode qu’utilisaient les Ephésiens pour recevoir la guérison divine a de quoi nous surprendre. Disons en tout premier lieu que Dieu est souverain, qu’il agit tantôt d’une manière tantôt d’une autre. Jésus au cours de son ministère a guéri en utilisant différentes manières : de la boue sur les yeux d’un aveugle, de la salive sur ceux d’un autre, l’ordre d’aller se montrer au sacrificateur pour des lépreux, le fait de toucher son vêtement pour la femme à la perte de sang. Plus tard des gens ont été guéris quand l’ombre de Pierre a passé sur eux. (Actes 5/15) Ces différents « moyens de guérison » comme ceux décrits ici sont restés exceptionnels et ne doivent en aucun cas être systématisés et ramenés au rang de pratiques plus ou moins magiques ou superstitieuses. C’est toujours Dieu qui guérit grâce à la foi que l’on place en lui. Les instructions les plus claires de la parole de Dieu dans la recherche de la guérison divine sont les suivantes :

La prière les uns pour les autres : Jacques 5/16 Priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. 

L’imposition des mains : Marc 16/18 Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru :….Ils imposeront les mains aux malades et les malades seront guéris.

L’onction d’huile : Jacques 5/14 Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’église et que les anciens prient pour lui en l’oignant d’huile au nom du Seigneur. La prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera ; et s’il a commis des péchés il lui sera pardonné.

Une fois encore il nous faut souligner la nécessité d’être à l’écoute de Dieu et soumis au Saint Esprit pour ne pas nous laisser ligoter dans des routines ni entraîner par toutes les nouveautés qui passent mais rester disponibles entre les mains du Dieu vivant et vrai.