VIE D'ABRAHAM- VISITEURS DIVINS ET PLAIDOYER D'ABRAHAM
II/ ETAPES DE LA VIE D’ABRAHAM
A/ VISITEURS DIVINS ET PLAIDOYER D’ABRAHAM
Accueil et festin
Genèse 18/1-8
C’est la sixième fois que l’Eternel apparaît à Abraham. On pourrait s’étonner car dans Exode 33/20, Dieu dit à Moïse : L'homme ne peut me voir et vivre. Et pourtant dans le même chapitre au verset 11 nous lisons : L'Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. Y a-t-il une contradiction ? Non : dans Nombres 12/8, il est précisé que Moïse voyait une représentation de l’Eternel; Jésus lui-même a dit dans Jean 14/9 : Celui qui m'a vu a vu le Père et Jean1/18 déclare : Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître.
Moïse, Abraham, et d’autres personnages de l’Ancien Testament ont donc vu Dieu sous la forme d’une représentation qui était Jésus, le Fils fait homme, seul médiateur entre Dieu et les hommes selon 1 Tim 2/5.
Ce récit indique que les visiteurs se sont approchés à l’heure la plus chaude alors qu’Abraham faisait sa sieste. Cependant et malgré son âge avancé le patriarche court au devant d’eux et se jette à terre en leur présence. Sans doute a-t-il reconnu que l’un de ces étrangers est Dieu lui-même, bien qu’il ne lui ait pas été présenté, car tout dans son attitude va largement au-delà de la simple hospitalité traditionnelle en orient. D’ailleurs , c’est à Lui seul qu’il s’adresse en premier lieu en disant : Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur. Ensuite seulement il se tourne vers les deux autres pour les accueillir également.
Le repas qu’Abraham leur sert est marqué par l’empressement dans les préparatifs : promptement, vite, courut, se hâta et la prodigalité dans le contenu. On voit bien qu’il s’agit d’honorer quelqu’un d’important. Quant au maître de maison il se tient là, humblement, dans l’attente de savoir ce qui lui vaut une telle visite.
L’invitation qu’Abraham adresse à ces étrangers de passage près de sa tente évoque celle exprimée à Jésus par les disciples sur le chemin d’Emmaüs : Reste avec nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin. Et il entra, pour rester avec eux. Luc24/29 On connaît la suite ! Il faut savoir inviter le Seigneur quand il passe. Pour Abraham, cette rencontre avec le Seigneur était capitale. Que ce serait-il passé s’il avait manqué ce rendez-vous divin ? Il y a des opportunités spirituelles qu’il faut savoir saisir, des moments où il faut accepter d’être dérangés dans nos activités, notre programme, nos loisirs ou notre repos ; savoir montrer de l’empressement pour le Seigneur, lui offrir le meilleur, nous offrir nous mêmes. Sommes nous disposés à dire au Seigneur : « Ne passe point je te prie loin de ton serviteur » pour qu’il puisse nous parler ?
Nouvelle annonce de la naissance prochaine
Genèse 18/9-15
Une nouvelle fois Dieu, annonce la naissance du fils d’Abraham et de Sarah. Cette fois, c’est Sarah qui est au cœur de la prophétie et la date se précise. Cette déclaration provoque chez Sarah un rire de doute comme cela avait été le cas pour Abraham au chapitre précédent. Mais Dieu use de patience et de compassion envers eux tandis qu’il les forme et fortifie leur foi. Il leur donne cet
encouragement : Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Eternel ? v .14. Plus tard au chapitre 21 v 6 le rire de Sarah se changera en rire de joie. Quant à l’épître aux Hébreux, elle inclut Sarah dans le cortège des héros de la foi : C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse Heb 11/11
Bien des siècles après, Dieu n’aura pas la même patience face à l’incrédulité de Zacharie mais il sera muet pendant neuf mois pour avoir douté de la Parole de Dieu. Pourquoi cette différence ? Abraham et Sarah étaient les premiers à recevoir de telles révélations de la part de Dieu, leur arrière-plan spirituel et culturel ne les avait pas préparés à ces choses.. Zacharie, lui était sacrificateur. Il connaissait l’histoire d’Abraham et celle de tous les miracles accomplis par Dieu à l’époque de l’Ancien Testament. Abraham a reçu des visiteurs qui passaient près de sa tente et que rien ne distinguait d’autres hommes ordinaires. Zacharie a été témoin de l’apparition d’un ange dans le temple où il était seul en train d’accomplir son service pour Dieu. Dieu nous rend responsables en fonction du degré de révélation que nous avons reçu. Nous qui avons le privilège d’avoir toute la Bible entre nos mains, nous sommes responsables de ce que nous faisons de cette connaissance des choses de Dieu que le Seigneur nous a accordée.
Confidences de Dieu à Abraham
Genèse 18/16-22
Les visiteurs sont rassasiés, ils ont dit ce qu’ils avaient à dire, ils prennent congé. Abraham pourrait estimer ses devoirs envers eux remplis. Mais non, il décide de les accompagner un bout de chemin. On dirait qu’il a du mal à se séparer d’eux, qu’il sent que l’entretien n’est pas terminé. Et de fait, Dieu a cette parole incroyable : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? Abraham, un simple être humain, va devenir le confident de Dieu… Pour quelles raisons Dieu décide-t-il de partager le fardeau de son cœur avec lui ? Il y a en deux :
A/ VISITEURS DIVINS ET PLAIDOYER D’ABRAHAM
Accueil et festin
Genèse 18/1-8
C’est la sixième fois que l’Eternel apparaît à Abraham. On pourrait s’étonner car dans Exode 33/20, Dieu dit à Moïse : L'homme ne peut me voir et vivre. Et pourtant dans le même chapitre au verset 11 nous lisons : L'Éternel parlait avec Moïse face à face, comme un homme parle à son ami. Y a-t-il une contradiction ? Non : dans Nombres 12/8, il est précisé que Moïse voyait une représentation de l’Eternel; Jésus lui-même a dit dans Jean 14/9 : Celui qui m'a vu a vu le Père et Jean1/18 déclare : Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître.
Moïse, Abraham, et d’autres personnages de l’Ancien Testament ont donc vu Dieu sous la forme d’une représentation qui était Jésus, le Fils fait homme, seul médiateur entre Dieu et les hommes selon 1 Tim 2/5.
Ce récit indique que les visiteurs se sont approchés à l’heure la plus chaude alors qu’Abraham faisait sa sieste. Cependant et malgré son âge avancé le patriarche court au devant d’eux et se jette à terre en leur présence. Sans doute a-t-il reconnu que l’un de ces étrangers est Dieu lui-même, bien qu’il ne lui ait pas été présenté, car tout dans son attitude va largement au-delà de la simple hospitalité traditionnelle en orient. D’ailleurs , c’est à Lui seul qu’il s’adresse en premier lieu en disant : Seigneur, si j'ai trouvé grâce à tes yeux, ne passe point, je te prie, loin de ton serviteur. Ensuite seulement il se tourne vers les deux autres pour les accueillir également.
Le repas qu’Abraham leur sert est marqué par l’empressement dans les préparatifs : promptement, vite, courut, se hâta et la prodigalité dans le contenu. On voit bien qu’il s’agit d’honorer quelqu’un d’important. Quant au maître de maison il se tient là, humblement, dans l’attente de savoir ce qui lui vaut une telle visite.
L’invitation qu’Abraham adresse à ces étrangers de passage près de sa tente évoque celle exprimée à Jésus par les disciples sur le chemin d’Emmaüs : Reste avec nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin. Et il entra, pour rester avec eux. Luc24/29 On connaît la suite ! Il faut savoir inviter le Seigneur quand il passe. Pour Abraham, cette rencontre avec le Seigneur était capitale. Que ce serait-il passé s’il avait manqué ce rendez-vous divin ? Il y a des opportunités spirituelles qu’il faut savoir saisir, des moments où il faut accepter d’être dérangés dans nos activités, notre programme, nos loisirs ou notre repos ; savoir montrer de l’empressement pour le Seigneur, lui offrir le meilleur, nous offrir nous mêmes. Sommes nous disposés à dire au Seigneur : « Ne passe point je te prie loin de ton serviteur » pour qu’il puisse nous parler ?
Nouvelle annonce de la naissance prochaine
Genèse 18/9-15
Une nouvelle fois Dieu, annonce la naissance du fils d’Abraham et de Sarah. Cette fois, c’est Sarah qui est au cœur de la prophétie et la date se précise. Cette déclaration provoque chez Sarah un rire de doute comme cela avait été le cas pour Abraham au chapitre précédent. Mais Dieu use de patience et de compassion envers eux tandis qu’il les forme et fortifie leur foi. Il leur donne cet
encouragement : Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Eternel ? v .14. Plus tard au chapitre 21 v 6 le rire de Sarah se changera en rire de joie. Quant à l’épître aux Hébreux, elle inclut Sarah dans le cortège des héros de la foi : C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse Heb 11/11
Bien des siècles après, Dieu n’aura pas la même patience face à l’incrédulité de Zacharie mais il sera muet pendant neuf mois pour avoir douté de la Parole de Dieu. Pourquoi cette différence ? Abraham et Sarah étaient les premiers à recevoir de telles révélations de la part de Dieu, leur arrière-plan spirituel et culturel ne les avait pas préparés à ces choses.. Zacharie, lui était sacrificateur. Il connaissait l’histoire d’Abraham et celle de tous les miracles accomplis par Dieu à l’époque de l’Ancien Testament. Abraham a reçu des visiteurs qui passaient près de sa tente et que rien ne distinguait d’autres hommes ordinaires. Zacharie a été témoin de l’apparition d’un ange dans le temple où il était seul en train d’accomplir son service pour Dieu. Dieu nous rend responsables en fonction du degré de révélation que nous avons reçu. Nous qui avons le privilège d’avoir toute la Bible entre nos mains, nous sommes responsables de ce que nous faisons de cette connaissance des choses de Dieu que le Seigneur nous a accordée.
Confidences de Dieu à Abraham
Genèse 18/16-22
Les visiteurs sont rassasiés, ils ont dit ce qu’ils avaient à dire, ils prennent congé. Abraham pourrait estimer ses devoirs envers eux remplis. Mais non, il décide de les accompagner un bout de chemin. On dirait qu’il a du mal à se séparer d’eux, qu’il sent que l’entretien n’est pas terminé. Et de fait, Dieu a cette parole incroyable : Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire ? Abraham, un simple être humain, va devenir le confident de Dieu… Pour quelles raisons Dieu décide-t-il de partager le fardeau de son cœur avec lui ? Il y a en deux :
-D’abord ce qu’Abraham va devenir. Le projet de Dieu est de faire de lui un instrument de bénédiction pour toutes les nations. Vu la grandeur de la destinée qu’il lui réserve, le Seigneur estime juste de l’associer à ses décisions.
-Ensuite ce qu’est Abraham, l’état de son cœur et sa conduite fidèle. Darby traduit le v 19 ainsi : « je le connais, et je sais qu'il commandera à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l'Éternel, pour pratiquer ce qui est juste et droit, afin que l'Éternel fasse venir sur Abraham ce qu'il a dit à son égard. »
Avons-nous soif de ce genre de relation avec Dieu, que Dieu nous parle, nous manifeste sa confiance, nous associe à son œuvre, nous fasse partager ses intentions...C’est le désir du Seigneur comme Jésus l’a dit à ses disciples : Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père. Jean 15/15 Aimons et recherchons la présence de Dieu. Prenons conscience que nous aussi nous sommes destinés à un avenir glorieux, qu’il a fait de nous les cohéritiers de Christ et que comme tels, nous avons une conduite à avoir et à transmettre au milieu de ce monde qui n’a plus de repères. Individuellement et dans nos familles nous devons refléter ce que nous sommes pour Dieu. C’est la grâce de Dieu qui a fait de nous ses enfants mais c’est notre responsabilité de marcher d’une manière digne du Seigneur : Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises oeuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l'espérance de l'Évangile que vous avez entendu. Colossiens 1/22
Ce dont Dieu fait part à Abraham est terrible. Le péché de Sodome et de Gomorrhe a atteint un niveau intolérable. L’immoralité y est telle qu’elle appelle un jugement divin car elle risque de gangrener le pays tout entier. Sodome et Gomorrhe sont mentionnées plus d’une trentaine de fois dans la Bible, chaque fois pour évoquer le jugement de Dieu envers les coupables. Cependant avant d’appliquer sa sentence de façon foudroyante et irréversible, Dieu en parle à Abraham et il va s’enquérir sur place de l’exacte réalité des faits. Il ne juge pas sur un ouï-dire afin qu’aucune contestation ne soit possible, mais aussi il espère encore pouvoir prolonger sa patience.
Aujourd’hui, c’est le monde entier qui offense Dieu. Si déjà à son époque Paul s’indignait (Rom 1/29 ss) que dirait-il aujourd’hui ? Dieu annonce un jugement imminent. Lire Matt 24. Nous qui
sommes avertis que faisons nous ? La confidence de Dieu à Abraham a fait de lui un intercesseur audacieux, acharné, persévérant…Deux des hommes sont partis en direction de Sodome mais quant à Abraham, il se tient encore en présence de l’Eternel.
Plaidoyer d’Abraham en faveur de Sodome
Genèse 18/23-33
Le verdict de Dieu a plongé Abraham dans une grande angoisse pour Sodome. Il pense sûrement aussi à son neveu qui y réside. La communion réelle et profonde qu’il entretient avec Dieu lui permet de se sentir libre en sa présence et de plaider avec insistance. Sa prière ne minimise pas le péché, mais elle en appelle à la justice de Dieu: Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ? Elle implore sa grâce : Dieu sera prêt à pardonner à toute une ville s’il trouve seulement dix justes au milieu d’elle. Cette prière est aussi caractérisée par l’humilité : J’ai osé parler au Seigneur moi qui ne suis que poudre et cendre. Ce n’est pas un monologue mais un dialogue. Abraham s’attend à ce que Dieu lui réponde. Enfin c’est une prière persévérante et animée par une réelle et profonde compassion.
N’est-ce pas un exemple pour nous ? Dieu cherche parmi ses enfants de fidèles intercesseurs : Esaie 59/16 : L’Eternel voit qu'il n'y a pas un homme, Il s'étonne de ce que personne n'intercède. Ezéchiel 22:30 Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas ; mais je n'en trouve point. Demandons au Seigneur de renouveler notre compassion pour ceux qui se perdent pour que nous soyons capables comme Abraham de plaider jusqu’au bout en leur faveur, conscients de notre petitesse mais aussi conscients de la grâce incommensurable de Dieu pour qui aujourd’hui est encore le jour du salut. Faisons de nos moments d’intercession de vrais dialogues avec Dieu. Sachons faire silence pour entendre ses réponses à nos requêtes. Réalisons aussi que notre présence dans le lieu où nous sommes, au sein de notre famille, au milieu de notre ville ou de notre village, fait vraiment une différence, comme le sel en si petite quantité change toute la saveur d’un plat.
-Ensuite ce qu’est Abraham, l’état de son cœur et sa conduite fidèle. Darby traduit le v 19 ainsi : « je le connais, et je sais qu'il commandera à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l'Éternel, pour pratiquer ce qui est juste et droit, afin que l'Éternel fasse venir sur Abraham ce qu'il a dit à son égard. »
Avons-nous soif de ce genre de relation avec Dieu, que Dieu nous parle, nous manifeste sa confiance, nous associe à son œuvre, nous fasse partager ses intentions...C’est le désir du Seigneur comme Jésus l’a dit à ses disciples : Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père. Jean 15/15 Aimons et recherchons la présence de Dieu. Prenons conscience que nous aussi nous sommes destinés à un avenir glorieux, qu’il a fait de nous les cohéritiers de Christ et que comme tels, nous avons une conduite à avoir et à transmettre au milieu de ce monde qui n’a plus de repères. Individuellement et dans nos familles nous devons refléter ce que nous sommes pour Dieu. C’est la grâce de Dieu qui a fait de nous ses enfants mais c’est notre responsabilité de marcher d’une manière digne du Seigneur : Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises oeuvres, il vous a maintenant réconciliés par sa mort dans le corps de sa chair, pour vous faire paraître devant lui saints, irrépréhensibles et sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, sans vous détourner de l'espérance de l'Évangile que vous avez entendu. Colossiens 1/22
Ce dont Dieu fait part à Abraham est terrible. Le péché de Sodome et de Gomorrhe a atteint un niveau intolérable. L’immoralité y est telle qu’elle appelle un jugement divin car elle risque de gangrener le pays tout entier. Sodome et Gomorrhe sont mentionnées plus d’une trentaine de fois dans la Bible, chaque fois pour évoquer le jugement de Dieu envers les coupables. Cependant avant d’appliquer sa sentence de façon foudroyante et irréversible, Dieu en parle à Abraham et il va s’enquérir sur place de l’exacte réalité des faits. Il ne juge pas sur un ouï-dire afin qu’aucune contestation ne soit possible, mais aussi il espère encore pouvoir prolonger sa patience.
Aujourd’hui, c’est le monde entier qui offense Dieu. Si déjà à son époque Paul s’indignait (Rom 1/29 ss) que dirait-il aujourd’hui ? Dieu annonce un jugement imminent. Lire Matt 24. Nous qui
sommes avertis que faisons nous ? La confidence de Dieu à Abraham a fait de lui un intercesseur audacieux, acharné, persévérant…Deux des hommes sont partis en direction de Sodome mais quant à Abraham, il se tient encore en présence de l’Eternel.
Plaidoyer d’Abraham en faveur de Sodome
Genèse 18/23-33
Le verdict de Dieu a plongé Abraham dans une grande angoisse pour Sodome. Il pense sûrement aussi à son neveu qui y réside. La communion réelle et profonde qu’il entretient avec Dieu lui permet de se sentir libre en sa présence et de plaider avec insistance. Sa prière ne minimise pas le péché, mais elle en appelle à la justice de Dieu: Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ? Elle implore sa grâce : Dieu sera prêt à pardonner à toute une ville s’il trouve seulement dix justes au milieu d’elle. Cette prière est aussi caractérisée par l’humilité : J’ai osé parler au Seigneur moi qui ne suis que poudre et cendre. Ce n’est pas un monologue mais un dialogue. Abraham s’attend à ce que Dieu lui réponde. Enfin c’est une prière persévérante et animée par une réelle et profonde compassion.
N’est-ce pas un exemple pour nous ? Dieu cherche parmi ses enfants de fidèles intercesseurs : Esaie 59/16 : L’Eternel voit qu'il n'y a pas un homme, Il s'étonne de ce que personne n'intercède. Ezéchiel 22:30 Je cherche parmi eux un homme qui élève un mur, qui se tienne à la brèche devant moi en faveur du pays, afin que je ne le détruise pas ; mais je n'en trouve point. Demandons au Seigneur de renouveler notre compassion pour ceux qui se perdent pour que nous soyons capables comme Abraham de plaider jusqu’au bout en leur faveur, conscients de notre petitesse mais aussi conscients de la grâce incommensurable de Dieu pour qui aujourd’hui est encore le jour du salut. Faisons de nos moments d’intercession de vrais dialogues avec Dieu. Sachons faire silence pour entendre ses réponses à nos requêtes. Réalisons aussi que notre présence dans le lieu où nous sommes, au sein de notre famille, au milieu de notre ville ou de notre village, fait vraiment une différence, comme le sel en si petite quantité change toute la saveur d’un plat.