VIE DE L'APÔTRE PAUL XIII


VIE DE L’APÔTRE PAUL
Troisième voyage missionnaire (suite III)

Poursuite du voyage, d’étape en étape vers Jérusalem. Actes 21 : 1-16

Arrêt à Tyr (v 2-6) :
Luc qui fait toujours partie du voyage, relate les détails de ce périple avec précisions de telle sorte qu’on a l’impression de le vivre un peu avec eux. A Tyr, un séjour d’une semaine est imposé par les impératifs du navire sur lequel ils voyagent. Leur première préoccupation est de trouver des frères dans la foi. Une des réalités  merveilleuses, quand on appartient au Seigneur, c’est qu’on peut jouir de la chaleur de l’atmosphère familiale, même en un lieu qui nous est totalement étranger, dès l’instant où l’on se trouve au milieu d’autres chrétiens. Sachons bénéficier de ce privilège quand nous sommes amenés à nous déplacer. Nous serons en même temps une occasion de bénédiction pour ces frères dont nous ferons ainsi connaissance. Sachons aussi accueillir les frères et sœurs qui nous visitent afin qu’au milieu de nous ils se sentent vraiment en famille.
                Comment comprendre que tandis que les frères de Tyr « poussés par l’Esprit » disent à Paul de ne pas monter à Jérusalem, ce dernier maintient sa décision de s’y rendre ? Paul agirait-il à l’encontre des directives de Dieu ? Souvenons nous des paroles de Paul aux chrétiens d’Ephèse : « lié par l'Esprit, je vais à Jérusalem, ne sachant pas ce qui m'y arrivera ; seulement, de ville en ville, l'Esprit Saint m'avertit que des liens et des tribulations m'attendent. » Il a reçu en lui-même la pleine conviction venant de Dieu qu’il doit aller à Jérusalem même s’il sait qu’il y rencontrera des difficultés. Il reçoit chaque avertissement du Saint Esprit comme une façon de le préparer à ces temps troublés et non comme un motif de faire marche arrière. Quant aux chrétiens de Tyr, ils ont bien entendu l’Esprit leur parler et leur indiquer que pour Paul, le séjour à Jérusalem serait plein d’embûches. Mais au lieu de prier pour lui afin qu’il soit fortifié et rempli de la sagesse divine à l’heure de l’épreuve, ce sont « leurs bons sentiments » qu’ils écoutent et qui les amènent à conseiller à Paul de renoncer à ce voyage. Dans toute révélation du Saint Esprit, il faut apprendre à distinguer ce que Dieu dit de l’interprétation que nous lui donnons ou de l’application que nous en faisons.
                D’une façon générale, les dons spirituels ne sont pas à mettre sur le même plan que la Parole de Dieu. Celle-ci est entièrement inspirée de Dieu et nul ne peut rien y ajouter ni rien en retrancher. Quant aux dons spirituels, ils nous parviennent par le moyen de canaux humains et la Parole nous avertit :
Pour ce qui est des prophètes, que deux ou trois parlent, et que les autres jugent.
1 Thessaloniciens 5 :20 Ne méprisez pas les prophéties. Mais examinez toutes choses ; retenez ce qui est bon.

Cependant, les chrétiens de Tyr montrent leur maturité spirituelle en respectant la décision de Paul et en maintenant avec toute son équipe une chaleureuse communion fraternelle : ils les accompagnent avec leurs familles jusqu’au navire au moment de leur départ et prient avec eux.

Arrêt à Césarée (v 7-16)
Après un très bref séjour à Ptolémaïs, Paul et ses compagnons arrivent à Césarée. Ils reçoivent l’hospitalité de « Philippe l’évangéliste qui était l’un des sept. » Cette mention nous reporte à Actes 6 :5 et  Actes 8. En relisant ces deux passages on remarque que Philippe était un homme plein d’Esprit Saint et de sagesse, de qui on rendait un bon témoignage et qui avait été choisi par l’église pour faire partie des 7 premiers diacres. Il s’était trouvé parmi les chrétiens dispersés lors de la persécution qui avait accompagné et suivi le meurtre d’Etienne (lui aussi un des sept). Mais il avait mis à profit cette circonstance pour évangéliser la  ville de Samarie et son ministère y avait porté beaucoup de fruits. Puis soumis à l’Esprit, il s’était rendu sur le chemin désert, de Jérusalem à Gaza parce que Dieu avait prévu là un rendez-vous entre lui et un ministre Ethiopien. Cette mission terminée, il s’était retrouvé dans Azot d’où il était allé jusqu’à Césarée en évangélisant les villes par lesquelles il passait. Voilà donc l’itinéraire de ce fidèle serviteur de Dieu et la raison pour laquelle nous le retrouvons dans cette localité de Césarée. C’est désormais dans ce lieu qu’il exerce son ministère avec toute sa famille. Combien son cœur devait être réjoui de voir ses quatre filles, fermement engagées dans les voies de Dieu et disponibles à la voix du Saint Esprit pour encourager le peuple du Seigneur au moyen des dons spirituels. Il y a là de quoi nous stimuler à donner à nos enfants un exemple de vraie consécration et à prier pour eux afin qu’eux aussi deviennent des instruments dont Dieu pourra se servir.
Mais revenons à Paul. Comment ne pas nous émerveiller, une fois de plus des miracles étonnants de la grâce divine ?  Philippe,  qui a été chassé de Jérusalem par les ravages qu’y opérait un certain Saul de Tarse, respirant la menace et le meurtre, accueille maintenant sous son toit comme un frère bien-aimé ce même personnage devenu l’apôtre Paul. Nul autre que le Dieu de l’extraordinaire ne pouvait prévoir un tel renversement de situation. « A celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons, à lui soit la gloire dans l’Eglise et en Jésus-Christ, dans toutes les générations, au siècle des siècles ! Amen ! (Ephésiens 3 :21)
                Chez Philippe, une réunion s’improvise. Un visiteur arrivé de Judée s’y joint. Il s’appelle Agabus. Il a un message à délivrer de la part du Saint Esprit. Ses paroles sont d’autant plus marquantes qu’elles sont associées à un geste très explicite. Tous comprennent : Paul va être lié par les juifs à Jérusalem et livré à des non-juifs. Or on connaît Agabus. Il a déjà été mentionné au chapitre 11 (v28). Ce n’est pas un prophète fantaisiste. Ce qu’il annonce arrive réellement.  Et on retrouve ici ce qui s’est produit à Tyr, la distinction entre le message inspiré et l’interprétation que les auditeurs lui donnent. On presse Paul de changer ses projets. Mais souvenons nous que seule la personne directement concernée par le message est vraiment apte à saisir ce que le Seigneur veut lui dire. Les autres auditeurs doivent faire preuve de prudence car, en se laissant inspirer par leur logique et leur sentimentalité, ils risquent de faire plus de mal que de bien. « Que faites-vous en pleurant et en me brisant le cœur » dit Paul.
                Cependant, Paul a une carrure forgée au travers de longues années de marche avec Dieu, de ministère et d’épreuves en tout genre. Rien n’ébranle sa détermination d’être soumis à toute la volonté de Dieu quelle qu’elle soit : « Je suis prêt non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur ». Sa tranquille assurance amène chacun à se ranger derrière ce qui devrait être en tout temps le mot d’ordre de chaque enfant de Dieu : « Que la volonté du Seigneur se fasse » puisque c’est aussi l’exemple que nous a laissé le Seigneur Jésus lui-même : « Que ma volonté ne se fasse pas mais la tienne » Luc 22 :42
                Et toute l’équipe se remet en route, accompagnée même par quelques frères de Césarée, pour l’étape finale qui va les conduire à Jérusalem





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