VIE D'ABRAHAM-ALLIANCE AVEC L'ETERNEL

E ALLIANCE AVEC L’ETERNEL

Promesse divine
Genèse 15/1
Après les épisodes du chapitre 14, Abram se trouve en danger car il a excité la colère de Kédorlaomer en lui reprenant ses prisonniers et son butin et il a offensé le roi de Sodome en déclinant son offre empoisonnée. Dieu vient alors lui manifester son approbation, l’assurer de sa protection et renouveler pour lui ses promesses. Dans la version Darby ce verset est traduit : Ne crains rien Abram. Moi, je suis ton bouclier et ta très grande récompense . Comme il a obéi à Dieu, il remplit les conditions pour que le Seigneur le protège. Sa sécurité est garantie par l’Eternel, le Dieu Très Haut, Maître du ciel et de la terre. Que pourrait-il craindre encore ? De surcroît, Dieu lui-même s’offre à lui comme sa récompense. Il ne lui dit pas ce qu'il veut lui donner, mais ce qu'il veut être pour lui. Posséder le donateur, c'est plus que posséder ses dons. Il ne peut donc nourrir aucun regret pour avoir refusé les propositions alléchantes du roi de Sodome.

La même promesse nous est faite lorsque nous nous détournons des attraits du monde par fidélité envers Dieu. David écrivait :Je t’aime, ô Eternel, ma force, mon bouclier, la force qui me sauve, ma haute retraite. Ps 18/2-3 Soyons convaincus que le Seigneur nous réserve une récompense qui surpasse tout ce que nous pouvons concevoir : Marc 10/29-30. Comme pour Abram, Dieu veut être notre bouclier et notre très grande récompense. Voulons-nous lui faire confiance ?

Interrogation d’Abram
Genèse 15/2-3
Encouragé par la promesse de Dieu, Abram décharge son cœur devant le Seigneur au sujet de la douleur cachée qui le ronge depuis sans doute bien des années. En plus de sa souffrance personnelle, il est troublé par ce paradoxe inexplicable : Dieu lui a promis une postérité…mais il n’a pas d’enfant et plus d’espoir d’en avoir dans l’avenir. Cependant il s’adresse à Dieu en l’appelant Seigneur Eternel. Seigneur signifie Maître. Abram lui dit en quelque sorte : Tu es celui à qui j’ai remis toute ma vie, tu es aussi l’Eternel, celui qui n’a ni commencement ni fin, qui ne change pas. Alors, que vont devenir tes promesses, que feras-tu pour ton grand nom ?

Il peut nous arriver également de nous trouver dans une situation humainement sans issue, rongés par une profonde déception, un problème qui nous hante et pour lequel il ne semble y avoir aucune solution. Nous ne comprenons pas toujours les voies de Dieu. Certains mystères n’auront par leur explication ici bas. Mais comme Abram, déchargeons-nous de ces soucis en les remettant avec confiance entre les mains du Seigneur. Il est notre avocat auprès du Père, il plaide notre cause devant le Tout Puissant :Job 35/14 Bien que tu dises que tu ne le vois pas, Ta cause est devant lui : attends-le !

Pour Abram la seule solution, c’est qu’Eliezer de Damas devienne son héritier. Il croit aux promesses de Dieu mais il ne peut envisager qu’un moyen naturel pour leur réalisation. Il oublie que Dieu a à sa disposition des ressources infinies qui dépassent l’intelligence humaine. Cessons donc de nous fabriquer nos propres scénarios et entrons dans cette dimension de foi qui ne compte que sur Dieu

Image des étoiles
Genèse 15/4-5
Dieu ne pouvait faire la sourde oreille devant le désarrois de son fidèle serviteur.
Nous avons auprès de lui cette assurance, que si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. Et si nous savons qu'il nous écoute, quelque chose que nous demandions, nous savons que nous possédons la chose que nous lui avons demandée . 1 Jean 5:14-15
Il réaffirme sa promesse avec précision puis il le fait sortir de sa tente où il aurait tendance à broyer du noir. Une fois qu’il est dehors, il l’invite à lever les yeux vers la voûte étoilée. Le premier objectif du Seigneur est sans doute de panser la blessure intérieure d’Abram. Celui qui compte les étoiles peut aussi guérir les cœurs brisés :
Il guérit ceux qui ont le coeur brisé, Et il panse leurs blessures.
Il compte le nombre des étoiles, Il leur donne à toutes des noms.
Psaume 147:3-4
Le deuxième objectif du créateur est de donner à Abram une image de l’abondance de sa postérité
En Genèse 13 Dieu lui avait donné une autre image parlant de multitude :13:16 :Je rendrai ta postérité comme la poussière de la terre, en sorte que, si quelqu'un peut compter la poussière de la terre, ta postérité aussi sera comptée.
La première image était terrestre, celle-ci est céleste. Il y a une gradation dans la promesse. Le Seigneur fait entrevoir à son serviteur qu’il aura à la fois une postérité terrestre : les peuples arabes et juifs, descendants d’Ismaël et d’Isaac et une postérité spirituelle, l’ensemble des croyants, animés de la même foi que lui.

Sortons, nous aussi, de la tente qui nous emprisonne pour contempler l’infini des promesses de Dieu. Sous la tente de nos pensées personnelles, tout est sombre, mais sous la voûte céleste, tout est lumineux. Acceptons comme Abram, que Dieu nous conduise dehors. Contemplons le firmament des promesses divines et remettons toutes choses entre les mains du Seigneur Eternel.


La foi d’Abram
Genèse 15 /6
Voila Abram renouvelé dans sa foi. Il place pleinement sa confiance en Dieu. Dans la version du Semeur, ce verset est traduit ainsi :Abram fit confiance à l'Éternel et, à cause de cela, l'Éternel le considéra comme juste. Paul commente ce passage dans Romains 4:20
Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir. C'est pourquoi cela lui fut imputé à justice.
Croire Dieu (et pas seulement croire en Dieu) suffit pour être rendu juste. Ce verset capital est cité trois fois dans le Nouveau Testament (Romains 4:3; Galates 3:6; Jacques 2:23).

La foi d’Abraham est pour nous un modèle. Faire confiance à l’Eternel, c’est croire sans comprendre, prendre Dieu au mot, lui dire : « moi je ne peux pas mais toi, tu peux tout ». Si nous accordons au Seigneur une confiance absolue, il répondra à notre problème, nous déchargera de notre fardeau, nous remplira de sa paix dans l’épreuve, dans la contrariété, dans la souffrance physique comme dans la souffrance morale. Phil 4:7
Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées en Jésus Christ.

Le sacrifice d’Abraham
Genèse 15/7-18
V 7-8 Maintenant que Dieu a renouvelé à Abram sa promesse concernant sa descendance, il renouvelle celle qui concerne le pays qu’il désire lui donner. Et Abram demande un signe concret pour savoir de quelle manière ce pays, actuellement occupé par des ennemis deviendra un jour la propriété de ses descendants.
V 9-10 La réponse de Dieu à cette demande a de quoi nous paraître étrange. Il lui demande d’offrir un sacrifice bien particulier d’animaux bien définis et disposés de façon très spéciale. Cette fois, ce n’est plus Abram qui offre un sacrifice dans l’élan de son cœur pour exprimer sa reconnaissance ou son adoration. Mais c’est l’accomplissement d’une prescription dictée par Dieu. C’est l’Eternel lui-même qui orchestre ce sacrifice comme s’il l’offrait lui-même par Abraham interposé. Tout dans ce sacrifice évoque le sacrifice de Jésus à la croix : il y a une génisse, une chèvre et un bélier, trois mammifères (chiffre divin) Chacun d’eux à trois ans : durée du ministère terrestre de Jésus au terme duquel il a été immolé au calvaire. Une tourterelle et une colombe, sacrifice des pauvres ; le sacrifice de la croix ouvre le salut à tous sans distinction. Enfin la disposition des animaux partagés montre qu’il s’agit d’un sacrifice d’alliance. Jérémie 34/18-19. Dieu annonce donc ici son intention de traiter alliance avec Abram, une alliance qui va plus loin que les promesses qu’il lui a déjà faite car elle est scellée par un sacrifice semblable à nul autre.
V 11 Des oiseaux de proie cherchent à s'emparer des pièces des animaux: image des efforts de Satan pour nous ravir quelque résultat de la mort de Christ ou pour empêcher tous ceux à qui il est destiné d’en jouir. Mais notre foi, comme celle d'Abram, doit être active pour l'éloigner.
V 12-16- Dieu révèle avec précision ce qu’il adviendra du peuple d’Israël avant qu’il puisse prendre possession de son héritage. Les tribulations annoncés ici ne sont pas un châtiment de Dieu mais elles sont simplement liées à la méchanceté des hommes. Et Dieu n’intervient pas parce qu’il laisse du temps aux amoréens pour qu’ils se repentent de leurs pratiques abominables. De même aujourd’hui : Le Seigneur ne tarde pas dans l'accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. 2 Pierre 3/9
V 17-21 Au verset 17 la fournaise évoque toutes les tribulations qui jalonneront l’histoire d’Israël et les flammes (mot ailleurs traduit par lampe) qui passent entre les animaux partagés concrétisent l’engagement que Dieu prend par Jésus (la lumière du monde) dans cette alliance irrévocable avec les descendants d’Abram. Le chapitre se termine sur la liste des peuples qui seront vaincus et l’étendue de l’héritage promis.
Dieu veut aussi nous faire contempler par la foi l’ennemi comme vaincu et nous faire prendre conscience de tout ce qui nous appartient en Jésus Christ.

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