VIE D'ABRAHAM- MALHEUREUSE INITIATIVE

F. MALHEUREUSE INITIATIVE

La solution selon Saraï
Genèse 16/1-3
Dieu vient de renouveler à Abram sa promesse de lui donner un héritier en précisant que celui-ci serait issu de ses entrailles. Abram a mis sa foi en Dieu. Mais voilà que Saraï qui a 76 ans s’impatiente. Elle va tenter de donner à Dieu un petit coup de pouce pour obtenir ce qu’il a promis. Elle compte sur son habileté plus que sur la puissance miraculeuse de Dieu. La méthode qu’elle préconise était prévue légalement en Mésopotamie pour aider les femmes stériles (Code d’Hammourabi). Mais était-elle morale et acceptable aux yeux de Dieu ? Elle ne semble pas s’en préoccuper. Quant à Abram qui vient de vivre une expérience si marquante au cours de laquelle Dieu s’est engagé avec lui dans une alliance solennelle, on s’étonne qu’il cède aussi facilement aux sollicitations de sa femme. Il ne songe même pas à chercher quelle est la pensée de Dieu à ce sujet. Peut-être s’est-il dit : Dieu a promis un fils issu de mes entrailles mais n’a rien dit au sujet de Saraï. C’est si facile d’arranger la Parole de Dieu pour la faire coïncider avec ce qui nous convient.
Cette tentation d’essayer « d’aider Dieu » à réaliser ses promesses guette chaque croyant et combien elle est dangereuse. Marcher par la foi c’est s’attendre à ce que Dieu fasse par la puissance qui agit en nous infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons Eph 3/20 . Et comme le dit Esaïe 55:8
Car mes pensées ne sont pas vos pensées, Et vos voies ne sont pas mes voies, Dit l'Éternel.
Par ailleurs, il ne suffit pas que quelque chose soit légal et approuvé de tous pour que le croyant s’estime autorisé devant Dieu à le faire. Dans le cas présent, Dieu pouvait-il approuver qu’on se serve d’une servante comme d’un objet pour obtenir un enfant qui ne serait pas considéré comme celui de sa mère mais celui d’une autre femme, qu’on fasse ainsi bon marché de toute la souffrance que cela engendrerait ? Philippiens 2:4
Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres.
Dieu avait créé la femme à l’origine, pour qu’elle soit une aide pour son mari. A plusieurs reprises, Sarai a failli dans ce rôle. Elle a accepté sans discussion la supercherie proposée par Abram en Egypte et ici c’est elle qui prend une initiative désastreuse. Sachons rechercher dans notre communion personnelle avec Dieu cette sagesse d’En-Haut qui nous est si nécessaire, pour nous mêmes et pour nos relations avec les autres : Jacques 1:5
Si quelqu'un d'entre vous manque de sagesse, qu'il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée

Agar l’Egyptienne
Genèse 16/4
Abram et Saraï originaires de Mésopotamie, n’avaient pu vraisemblablement acquérir cette servante égyptienne que lors de leur malheureux séjour en Egypte. Peut-être faisait-elle partie des somptueux cadeaux accordés par le Pharaon ? Hélas, c’est par elle que les difficultés vont venir et pour longtemps.
Elle ne connaît pas le Dieu d’Abraham. Elle fonctionne selon la chair et Saraï aurait du s’y attendre. Elle est enceinte et comme plus tard Pennina vis-à-vis d’Anne, elle méprise celle qui est stérile
Il y a là un avertissement pour nous. Certaines conséquences de nos défaites morales ou spirituelles ressurgissent parfois des années plus tard. Mais la Bible est formelle : Galates 6:7et 8 :Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu'un homme aura semé, il le moissonnera aussi.Celui qui sème pour la chair moissonnera de la chair la corruption ; mais celui qui sème pour l'Esprit moissonnera de l'Esprit la vie éternelle

Attitude de Saraï
Genèse 16/5-6
Lorsqu’on cède aux désirs de la chair au lieu de s’attendre à Dieu par la foi on se place sur un chemin qui s’enfonce de plus en plus dans le mal.
Saraï a initié un processus de ce genre en décidant d’avoir un enfant coûte que coûte sans faire pleinement confiance à Dieu pour accomplir sa promesse : Agar méprise SaraÏ, Saraï se met en colère et va jusqu’à accuser Abram d’être responsable des tensions qui se manifestent, elle est aveuglée, son jugement est faussé, elle cède à la méchanceté envers sa servante jusqu’à ce que celle-ci n’ait d’autre issue que de fuir dans le désert où elle n’a guère de chance de survivre. Saraï ne songe pas un instant à se juger elle-même. Pour elle tout le monde est coupable (et presque Dieu aussi…) sauf elle !
Que de souffrance, de temps perdu, de conséquences proches et lointaines catastrophiques pour un moment d’impatience et d’incrédulité !

L’ange de l’Eternel
Genèse 16/7-14
Dieu reste toujours un Dieu de compassion et il va se révéler à cette égyptienne qui ne sait rien de lui, au sein même de sa souffrance. Il se manifeste à elle sous la forme de « l’ange de l’Eternel » expression qui désigne, dans l’Ancien Testament, Jésus-Christ lui-même.
Il va la conduire dans une sorte de conversion. Pour cela il commence par l’appeler par son nom montrant ainsi qu’il la connaît parfaitement, qu’il s’intéresse à elle et qu’il l’aime. Puis il lui pose des questions qui vont la forcer à analyser sa situation. D’où viens-tu et où vas-tu ? A la première question elle peut répondre mais sa réponse contient en non-dit une reconnaissance de ses torts. Je suis une servante, j’appartiens à ma maîtresse, je lui dois la soumission, et je me suis enfuie… Cependant, elle ne cherche pas à se justifier. Sans doute reconnaît-elle sa part de responsabilité dans les mauvais traitements qu’elle a subis. Quant à la deuxième question, elle serait bien en peine d’y répondre. Elle n’a aucune espérance, aucun avenir dans ce pays qui lui est étranger et dont la nature désertique lui est hostile.
Alors Dieu lui trace sa feuille de route : retourne vers ta maîtresse et humilie toi sous sa main. Retourne au point de départ, avoue tes fautes, demande pardon, prends un nouveau départ. Il assortit son ordre de promesses précieuses qui doivent réconforter le cœur de cette pauvre esclave maltraitée. Tu vas avoir un fils et tu l’appelleras Ismaël : Dieu entend. Comme cela tu te rappelleras toujours que l’Eternel qui t’a entendue dans ton affliction aura toujours son oreille attentive à tes cris. Il lui annonce que ce fils n’aura pas d’héritage dans la maison de son père et déjà la prophétie laisse entrevoir les conflits qui opposeront les deux postérités. Mais pour Agar qui ne connaissait jusque là que des idoles muettes, aveugles et sans voix ce qui remplit son cœur c’est qu’elle a rencontré Atta-el Roï (toi le Dieu qui me voit) et le puits, lieu de cette rencontre s’appellera Lachaï Roï :( le Vivant qui me voit)
L’expérience d’Agar est toujours celle dans laquelle Dieu conduit l’âme dans le désarrois :révélation d’un Dieu d’amour qui sait tout de nous et reste plein de sollicitude, un Dieu qui nous invite à reconsidérer nos voies, à revenir au point de départ dans la repentance, comme le fils prodigue :Je me lèverai, j’irai vers mon Père et je lui dirai : j’ai péché. Un Dieu qui ne manque pas non plus de nous encourager de ses promesses.

Naissance d’Ismaël
Genèse 16/15-16
Agar obéit et la promesse de Dieu s’accomplit. Mais pendant 13 ans, Dieu ne va plus parler à Abram, 13 ans pour méditer sur ce faux-pas et faire désormais preuve d’une foi authentique dans l’attente de l’accomplissement de la promesse.
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